Commentréagir à l’injustice dans ce monde ? Benjamin Eggen. Nous ne pouvons pas rester insensibles face aux injustices qui prolifèrent dans le monde. Mais comment réagir face à ces choses qui nous dépassent ? La Bible met en avant plusieurs vérités pour nous aider à Réagird’une manière constructive, implique d’investir en soi. Il s’agit de transformer votre sentiment d’injustice en motivation pour éliminer ou réduire une mauvaise habitude. En d’autres termes, révoltez-vous contre vos ornières nuisibles. De cette façon, les injustices vous aideront à progresser. En percevant l’injustice comme une motivation de Celivre, appuyé par de nombreux versets bibliques, est riche en informations fournies par des professionnels. Les situations vécues sont décrites sans voyeurisme et les enquêtes criminelles internationales sont menées d’une manière professionnelle. Cet ouvrage poussera le lecteur à aimer son prochain et à réagir face à l Commentréagir face à l'injustice ?. Selem, Il y a quelques mois je me suis disputée avec une personne que je pensais être mon amie. Elle m'a lâché du jour au lendemain alors que j'avais simplement essayé de l'éloigner d'un Alorsque l’on continue à subir des injustices, à recevoir des coups et à être rejeté, il s’agit pourtant de tenir bon et de continuer à creuser avec persévérance. Souvent dans le Nouveau Testament, nous trouvons des encouragements à persévérer : « Soyez toujours et avec joie persévérants et patients » (Col 1) ; « Persévérez dans l’amour fraternel » (Hé 13 ; akYI9. Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? A qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée ? Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n'était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n'avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l'avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c’est par nos péchés qu'il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche comme un agneau conduit à l'abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s'est soucié de son destin ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l'a enterré avec les mécréants, son tombeau est avec ceux des enrichis ; et pourtant il n'a jamais commis l'injustice, ni proféré le mensonge. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours par lui s'accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C'est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu'il recevra, car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les pécheurs. Il nous arrive à tous de faire, un jour ou l’autre, une crise de parano. D’être persuadé que tel collègue manœuvre, en douce, pour récupérer notre poste. Que tel ami, qui ne donne plus signe de vie, profite de ce silence pour dire du mal de nous aux autres, derrière notre dos. D’autre fois, ce sont nos proches que l’on regarde, impuissant, partir dans un délire qui peut aller très qui ont entendu une sœur, un fils, un mari, tenir des propos déconnectés de la réalité savent à quel point il est difficile de réagir de manière appropriée. Le réflexe est de contredire la personne et de chercher à la raisonner. Non, les voisins ne te regardent pas de travers et ils ne mettent pas la musique à fond exprès pour te pousser à déménager, arrête ta parano, remets les pieds sur terre », lui intime-t-on. Mais une des caractéristiques du délire est, précisément, de résister à la raison. Le risque est grand, alors, de rendre la personne plus soupçonneuse encore. De perdre définitivement sa confiance, et d’augmenter, ainsi, son sentiment de solitude et son si on prenait le problème autrement ? Si, dans une approche refusant la distinction habituelle entre idées normales et idées délirantes, on cherchait simplement à résoudre le problème tel qu’il est formulé par la personne ? En prenant pour comptant ce qui est la réalité pour ce proche, on peut avancer à ses côtés. Et trouver, avec lui, une solution qui apaise son inquiétude. Quitte à entrer » dans son délire. À admettre, même, qu’il puisse entendre des voix ou voir quelqu’un là où il n’y a personne, ce qu’on nomme des hallucinations. Cette approche, iconoclaste dans le domaine de la santé mentale, est celle proposée par le modèle de Palo approche inspirée de l’école de Palo AltoDans notre équipe, nous pratiquons depuis une dizaine d’années la thérapie brève et stratégique » en suivant rigoureusement les prémisses théoriques de l'école de Palo Alto. Ce courant a été fondé dans la ville de Californie pendant les années 1950 par l’anthropologue et psychologue américain Gregory Bateson. Désormais regroupés sous forme d’un réseau baptisé , nous nous sommes fait connaître au départ par notre approche originale du harcèlement scolaire, visant à donner à l’enfant harcelé les moyens de se défendre domaine d’intervention, toutefois, est bien plus large. Nous sommes appelés à agir à la demande de médecins, pédiatres ou psychiatres, dans des structures hospitalières ou en suivi d’hospitalisation, dans nos cabinets. Il s’agit par exemple d’aider des patients à mieux vivre avec une douleur ou une maladie chronique amenant des difficultés relationnelles. Je rapporte de telles situations dans mon livre paru le 8 septembre, Médecine sans souffrance ajoutée Enrick B Editions. Ce travail se poursuit notamment à l’hôpital Bicêtre APHP, dans le Val-de-Marne, et au centre hospitalier du Vinatier à Bron, près de dimension théorique importante, pour les thérapeutes formés à l’école de Palo Alto, est la vision non normative portée sur les situations que vivent les patients. Nous portons un regard non pathologisant, considérant qu’il n’y a pas une seule manière d’être au monde. Aussi nous regardons les symptômes qualifiés d’idées délirantes, d’hallucinations ou plus généralement de manifestations psychiatriques, comme liés à un contexte donné et donc potentiellement certains patients, nous trouvons une solution en quelques séances de thérapie. Il ne s’agit aucunement de nier la nécessité, avec d’autres, d’une hospitalisation en psychiatrie ou du recours à des médicaments. Dans un tel contexte, le mode d’intervention original proposé par le modèle de Palo Alto peut d’ailleurs amener la personne à prendre volontairement un traitement, ou lui éviter une rechute à la sortie de l’ les caméras !Comme Madhi son prénom et certains éléments de son histoire ont été changés pour préserver son anonymat, 43 ans, hospitalisé dans un service de psychiatrie dans une grande ville de province. La thérapeute travaillant avec le modèle de Palo Alto le reçoit en consultation. Madhi est très agité depuis son opération de la vésicule biliaire, il sait qu’on lui a inséré des caméras et des micros dans le corps. C’est insoutenable et il réclame qu’on l’opère, en présence de sa famille qui vit en Asie, afin de lui retirer ce psychiatre et l’ensemble du personnel ont tenté d’expliquer à Madhi que ce n’est pas le cas, qu’il délire. Il a donc menacé de s’enlever lui-même tout cela à l’aide de couteaux et de fourchettes. Ce qui a eu pour effet immédiat de conforter le diagnostic de symptomatologie délirante de persécution avec fort risque suicidaire ».On lui répète aussi beaucoup de ne plus y penser, il reçoit des traitements divers, vit des périodes où on le met à l’isolement lorsqu’il est trop agité. Au trou, quoi ! », comme il a terriblement peur car il dit être surveillé par François Hollande, le président de l’époque, les services secrets au passage, ses papiers ne sont pas très en règle… et bien entendu, le psychiatre. Il essaie chaque jour de convaincre les soignants de l’existence de ces caméras et de la nécessité de les lui retirer chirurgicalement, sans thérapeute propose à Madhi une solution alternative. Elle lui dit Mais c’est insoutenable, ce que vous vivez. On va les coincer et tenter de détruire les caméras de l’intérieur. Ce matériel a sûrement des failles de tels objets doivent pouvoir être neutralisés par votre corps à l’aide de remèdes. Vous connaissez peut-être des remèdes naturels à base d’huiles essentielles, ou de plantes ? De mon côté, je vais me renseigner afin de trouver une potion à ingérer et peut-être un onguent pour les éléments qui sont en surface de la peau, comme le micro de la nuque. »Une manœuvre stratégique intitulée la conspiration du silence »Elle lui demande aussi de ne plus en parler. Cette conspiration du silence », comme s’intitule cette manœuvre en thérapie brève, a deux objectifs d’une part, que le personnel soignant modifie sa perception du patient il semble plus apaisé, plus raisonnable » et d’autre part, pour ce dernier, de réduire son angoisse s’il arrête d’en parler, on arrêtera de lui expliquer qu’il a tort d’avoir peur, ce qui est générateur pour lui d’angoisses semaine après, Madhi et la thérapeute mettent en place un protocole » très strict prendre une gorgée d’un mélange eau, citron, cannelle, huiles essentielles… avant le petit déjeuner et même chose avant le repas du soir, puis sauter trois fois sur place afin que cela diffuse le produit dans tout le corps, vers les caméras de la gorge, du nombril et celles des celle de la nuque, qui disposait en plus d’un micro, ils décident d’un traitement local à base d’un onguent spécifique même genre d’ingrédients, avec une crème en application jusqu’à pénétration complète, pendant environ une minute. Enfin, la thérapeute demande à Madhi de rester à l’écoute d’éventuelles brûlures ou sensations désagréables, qui seraient la preuve d’une détérioration des semaine plus tard, Madhi déclare enfin dormir, il n’a plus de cauchemars, se sent enfin seul sous la douche et dans son lit. Il s’est massé plus d’une minute au niveau de la nuque, ce qui a détruit le dispositif caméra-micro sous-cutané et il pense que les caméras sont pratiquement détruites, sauf une, peut-être, sur l’un des côtés du la thérapeute et lui fabriquent ensemble une potion, moins concentrée cette fois, pour finir d’éliminer ce qui jours plus tard, Madhi confirme à la thérapeute que tout a été éliminé Mon corps a détruit toutes les caméras, je l’ai senti j’ai eu des maux de ventre pendant deux jours. » Quel intérêt de continuer à le surveiller ? »La thérapeute a vu Madhi en consultation seulement quatre fois. Il est finalement sorti de l’hôpital et rentré chez lui. La thérapeute et l’assistante sociale sont allées lui rendre visite à domicile. Il avait déjà mentionné le fait qu’il restait une caméra chez lui, ce qui l’ennuyait un peu. La thérapeute lui a alors dit qu’il serait peut-être moins suspect de la laisser. Les services secrets seraient bien obligés de constater le changement et ils enlèveraient la caméra d’eux-mêmes – quel intérêt de continuer à le surveiller ?Madhi a convenu que c’était malin de les avoir à leur propre jeu. Il était calme et souriant, satisfait de cette idée. Il allait mieux, avait un nouveau travail et n’avait plus peur. La thérapeute et le personnel médical n’ont plus de nouvelles de lui depuis plusieurs mois, ce qui signifie a minima qu’il n’a pas eu de crises cette approche pour le moins peu conventionnelle, la thérapeute a procédé à ce que nous appelons un 180 degrés ». Elle a repéré ce qui, dans les efforts du patient pour résoudre son problème, contribue à le renforcer. Et lui a proposé de faire… exactement l’inverse à 180 degrés. Comme l’écrivait Paul Watzlawick, l’un des penseurs et thérapeutes de l’école de Palo Alto, le problème, c’est la solution ». Autrement dit, c’est précisément ce que l’on essaie de faire qui maintient et aggrave le le schéma interactionnel représentant la situation de Madhi, on observe que la souffrance de Madhi est enclenchée par la pensée d’avoir des caméras dans le corps et la peur associée. Puis la réponse pragmatique du personnel soignant – les caméras n’existent pas, vous délirez » – aggrave la peur, car on lui dit qu’il n’a pas de raison d’avoir peur. Le psychiatre lui explique qu’il délire et que les médicaments vont l’aider. Ce qui augmente la peur et la méfiance de ce dernier… Et en avant pour un nouveau tour de roue dans le cercle vicieux du problème !Afin de faire faire un virage à 180° à Madhi, qui réclame d’être opéré, la thérapeute lui dit en substance D’accord, vous avez des caméras à l’intérieur du corps et je vais vous aider à les retirer, parce que cela doit être horrible. »Opérer un virage à 180 degrésL’action de chercher une potion à avaler n’est qu’un stratagème parmi d’autres possibles. On aurait pu aussi proposer à Madhi, par exemple, de brouiller les signaux des caméras en appliquant un téléphone portable trois minutes sur chaque zone du corps. Dans la thérapie brève et stratégique, le thérapeute doit trouver en fin de séance le moyen que son patient opère un virage à 180 degrés, quelle que soit la forme de l’expérience proposée – que nous appelons une tâche ».En effet, les thérapeutes utilisant le modèle de Palo Alto constatent que c’est grâce à une expérience émotionnelle correctrice » que le changement se produit chez le patient. Lorsqu’on a éprouvé quelque chose, tout change, pour toujours. Ainsi, Madhi a su se débarrasser » de ses caméras. Quoi qu’il pense plus tard de cet épisode, il a éprouvé le fait qu’il peut s’en sortir et combattre ce qui lui faisait peur. C’est à un proche en pleine crise de parano, l’entourage peut de la même façon – si ce n’est trouver une solution au problème tel que lui le pose – tenter au moins de suivre son point de vue. Une telle réaction amène généralement un soulagement et évite, dans tous les cas, d’aggraver la situation. Il s’agit de réussir à se défaire, un temps, de notre propre vision du monde et de la situation. Car au fond, en quoi est-ce un problème d’adopter, temporairement, celle d’un proche, même délirant ?On parvient rarement à raisonner quelqu’un qui a peur, qui est en colère ou qui est triste. Si l’on tente de le faire, cela ne fait souvent qu’empirer son état. Avez-vous déjà essayé de remonter le moral d’une amie en lui disant que sa vie est plutôt agréable, que ses enfants vont bien, que son boulot est sympa et sa maison, si jolie ? Et qu’avez obtenu ? Quelqu’un qui pleure de plus belle et ajoute tu as raison, je suis nulle, je n’ai aucune raison d’aller mal ».De la même manière, le plus apaisant pour une personne délirante est d’être comprise. Que quelqu’un, enfin, entende et croit à ce qu’elle dit ! Il est possible, sur cette base, de construire ensuite une histoire avec laquelle toute la famille peut histoire acceptable n’est pas plus fausse » qu’une autreUne dernière étape qui scelle la thérapie et limite les rechutes, je crois, est en effet d’expliquer » ce qui s’est passé au patient et à son entourage. Le travail du thérapeute consiste alors à fabriquer » une logique à la survenue du problème. D’un point de vue constructiviste approche de la connaissance qui repose sur l’idée que notre image de la réalité n’est pas la réalité et puisque l’esprit fabrique toutes nos perceptions, la réalité ou la vérité n’ont strictement aucune importance. Une histoire acceptable par tous n’est pas plus fausse » qu’une le cas de Madhi, on pourrait très bien voir cette pensée d’intrusion de caméras dans son corps comme une métaphore de l’opération chirurgicale qu’il a subie, sur fond de peur panique qu’on lui reproche de ne pas être en règle avec la loi française. Présenter de cette manière à ses proches cet épisode d’hospitalisation en psychiatrie serait moins effrayant, et tout autant vrai » que dire qu’il a traversé un délire de persécution avec fort risque suicidaire ». Ce serait une manière beaucoup plus écologique » pour lui et les siens de voir les choses, car totalement psycho-dégradable ».Ainsi, le modèle de Palo Alto offre des perspectives encore trop peu exploitées face aux problèmes de santé mentale, qu’ils soient courants ou plus sévères. Il peut aider les proches ainsi que les équipes soignantes, y compris dans des cas cliniques compliqués. Le psychiatre Richard Fisch et la psychologue Karin Schlanger, membres de l’institut MRI à Palo Alto, héritier de l’école d’origine, l’ont montré dans leur ouvrage publié en 2005, Traiter les cas difficiles Editions Seuil.Cette approche, au lieu de renvoyer à Madhi ou à d’autres, qu’ils sont dans le déni » de leur problème ou même fous », permet d’établir la relation sur un autre mode. Et de cet endroit, résoudre le problème, en respectant une réalité » qui, au fond, est propre à version originale de cet article a été publiée sur The Conversation. C’est à travers le thème de la ville que la Bible aborde cette question. Dans le livre de la Genèse, celle-ci est vue avec méfiance. Caïn, homme de violence, devient le premier constructeur de ville Genèse 4, 17. Puis Babel et Sodome sont des lieux où les humains poursuivent une fausse autonomie en oubliant la Source de leur existence. À l’encontre de ces tentatives, les croyants, à l’instar d’Abraham voir Genèse 12, 1-4, vivent comme des pèlerins en route vers d’autres horizons, avec la foi seule pour boussole. Plus tard une autre ville fait son apparition. C’est Jérusalem, la Cité-de-la-paix, fondée non sur l’autoglorification de lhomme mais sur la promesse divine. Elle montre que la foi ne fuit pas les réalités terrestres mais conduit à une autre manière de vivre ensemble, dans la justice et la solidarité. Là il n’y a pourtant rien d’automatique. Même Jérusalem peut manquer à sa vocation si ses habitants ne suivent pas les voies du Seigneur. En pratiquant l’injustice, la fille de Sion » se transforme en prostituée voir Isaïe 1, 21-23. Cependant les croyants attendent toujours la venue d’un roi juste, envoyé par Dieu pour purifier sa ville et en faire un phare et un pôle d’attraction pour le monde entier voir Isaïe 2, 2-4. Ce roi juste, les disciples de Jésus l’ont discerné dans la personne de leur Maître. Mais Jésus, qui meurt rejeté hors de la ville voir Hébreux 13, 12-14, n’établit pas de royaume terrestre. Les chrétiens demeurent alors des étrangers et des voyageurs » 1 Pierre 2, 11 au sein d’une société indifférente, voire hostile, à leur projet de vie. Ils ne restent pas pour autant sur la défensive. Tout en refusant les autojustifications du pouvoir, ils cherchent à contribuer au bien de la société dans laquelle Dieu les a placés. Le dernier livre de la Bible décrit toute l’histoire humaine comme le récit de deux cités. Babylone, impressionnante par sa puissance et sa gloire, va pourtant disparaître en un clin d’œil voir Apocalypse 17 – 18. Puis vient la Nouvelle Jérusalem, fondée sur les patriarches et les apôtres voir Apocalypse 21-22. Si la cité de Dieu n’est pas encore manifestée dans toute sa splendeur, elle n’est pas non plus une simple espérance pour l’avenir. En vivant ici et maintenant les valeurs évangéliques, en formant des communautés où des hommes et des femmes de toute origine vivent ensemble comme des frères et des sœurs, les disciples du Christ indiquent une alternative concrète à un monde qui vit dans l’oubli de son origine et de sa finalité. Loin de se complaire dans une attitude de refus, ils deviennent sel et lumière au près et au loin. Comment saint Paul peut-il dire que celui qui résiste à l’autorité publique se rebelle contre l’ordre établi par Dieu » Romains 13, 2 ? Pour les uns, ce passage très discuté de la lettre aux Romains exalte l’obéissance et interdit la résistance. Pour les autres, justement pour cette raison, ce passage n’est pas en harmonie avec le message du Christ, qui annonce une libération intégrale de la personne humaine. Saint Paul aurait-il pris ses distances avec Jésus en ce domaine ? Loin d’être un théologien systématique, Paul est avant tout un pasteur et un missionnaire. Ses lettres portent la marque de leur contexte. Ici, Paul écrit à un moment critique, où Néron vient de monter sur le trône de son père assassiné. Écoutant des conseillers avisés, le jeune empereur entame une politique de réformes. En plus, peu d’années auparavant, son père Claude avait exilé de Rome tous les juifs à cause des émeutes dont il les jugeait coupables. Les chrétiens d’origine juive venaient de regagner la capitale. Paul est donc convaincu qu’il faut tout faire pour donner des preuves de docilité et éviter de rallumer les soupçons à l’égard des chrétiens, d’autant plus que certaines de leurs pratiques et positions avaient de quoi froisser les gens bien pensants. En fait, ce que Paul conseille à ses lecteurs ne se démarque pas beaucoup du reste du Nouveau Testament. Ils doivent payer les impôts, faire le bien plutôt que le mal, et reconnaître que toute autorité vient de Dieu. Cette dernière recommandation pourrait être invoquée comme autojustification d’une politique despotique. Mais, comprise correctement, elle sert plutôt de frein à des abus. Le roi doit se rendre compte qu’il n’est pas la dernière instance et donc il ne peut pas gouverner de façon arbitraire. C’est justement le sens des paroles que Jésus adresse à Ponce Pilate quand le gouverneur romain cherche à l’impressionner par son pouvoir Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t’avait été donné d’en haut. » Jean 19, 11 La Bible n’est donc pas dualiste. Dieu n’est pas seulement le Seigneur d’une petite enclave d’élus, mais le Créateur et le Maître de tout, même si son autorité s’exprime souvent dans une apparente faiblesse et est loin d’être encore reconnue de tous. Se souciant de l’ensemble de la société, les chrétiens ont le droit, voire le devoir, d’élever leur voix quand les exigences de la justice sont violées. Ils ne chercheront pas, pourtant, à imposer leurs vues par des méthodes contraires à l’Évangile. Et ils ne visent pas tant à réussir humainement qu’à porter un beau témoignage, sachant qu’ils sont appelés à parcourir le même chemin qui fut celui du Christ lui-même Que nul de vous n’ait à souffrir comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme délateur, mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas honte, qu’il glorifie Dieu de porter ce nom. » 1 Pierre 4, 15-16 Bonjour [subscriberfirstname defaultBien aimée], As-tu déjà eu à faire face à une adversité venant d’une autorité établie au-dessus de toi ? Il peut s’agir de ton/ta patronne, de ton supérieur hiérarchique, de ton pasteur ou de ton berger, de ton leader, d’une autorité administrative de ton pays président, ministre, maire, préfet, etc., ou encore de tes parents ou de ton mari, si tu es une femme mariée, etc. Personnellement, j’ai déjà connu cela avec mon pasteur de l’époque et même avec mon père biologique. Si, pour mon pasteur, j’avais bien réagi, ma mauvaise réaction suite aux remarques de mon père avait entrainé des blocages dans ma vie au plan professionnel, jusqu’à ce que je demande pardon à Papa et que je l’honore. L’adversité issue de l’autorité augure une élévation proche. Dans la Bible, plusieurs ont eu à faire face à une telle adversité. David, destiné à devenir roi, a été attaqué plusieurs fois par Saul, son roi, son beau-père, son mentor. Mécontent d’entendre des femmes chanter les louanges de David 1 Samuel 18 7-8, Saul a cherché à le tuer. L’apparition de l’étoile du Seigneur Jésus, à Sa naissance, a suscité le courroux du roi Hérode qui a cherché à mettre fin à Sa vie Matthieu 2 1-14. Joseph, attaqué par l’esprit de séduction qui se cachait derrière la femme de Potiphar pour le faire chuter, s’est retrouvé en prison pour avoir refusé les avances de l’épouse de son patron. Bien-aimée, il faut d’abord que tu comprennes que lorsque tu subis une attaque du diable, de démons, ceux-ci ne t’affrontent pas directement car les esprits ne peuvent interagir avec la matière. Ils se servent d’êtres humains, d’animaux, d’organismes vivants et les utilisent comme un avatar pour t’atteindre l’avatar étant une apparence qu’un être utilise pour fonctionner dans une réalité à laquelle il n’a pas accès, dans sa forme originelle. Ne confonds donc pas l’esprit mauvais et l’avatar utilisé pour t’attaquer. Lorsque l’ennemi utilise justement comme avatar pour t’atteindre, une autorité établie sur ta vie, tu ne dois jamais chercher à contrer l’adversité venant d’elle comme tu combattrais une attaque du type Goliath, même si tu subis une injustice, même si l’autorité en question est manifestement dans les œuvres de la sorcellerie ou de l’occultisme. Combattre frontalement une autorité, revient à combattre les principes de Dieu. Si tu le fais, sache que ton combat sera voué à l’échec car toute autorité vient de Dieu, quelle qu’elle soit Romains 13 1. L’ennemi cherche à attirer un jugement sur toi, alors, ne tombe pas dans son piège. Comment alors contrer l’adversité issue d’une autorité ? Il faut faire preuve de beaucoup de sagesse. L’Eternel combattra pour vous, et vous, gardez le silence », a dit Moïse au peuple d’Israël qui faisait face à l’adversité de l’autorité é égyptienne Exode 14 14. Oui, c’est Dieu Lui-même qui te donnera la victoire dans ce type de combat. Si l’esprit de celui qui domine s’élève contre toi, ne quitte point ta place ; car le calme prévient de grands péchés », recommande vivement Ecclésiaste 10 4. Reste à ta place, Bien-aimée, et garde le silence. Ne cherche pas à démissionner de ton poste, ne cherche pas à quitter ton mari, femme. Respecte l’autorité et continue de faire avec bonté et fidélité, ce que tu faisais avant qu’elle ne se dresse contre toi, fais surtout preuve d’humilité. Ne critique pas, ne murmure pas, ne te mets pas en colère, ne maudis pas. Honore l’autorité, respecte-la. Si ton intégrité physique est en danger comme cela était le cas pour David face à Saul, ou Jésus, Joseph et Marie face à Hérode, ou encore comme c’est le cas lorsqu’il y a violence conjugale, fuis pour te mettre à l’abri ! Tout en honorant et respectant l’autorité dans le monde physique, dresse-toi spirituellement contre les démons qui se cachent derrière l’avatar ’autorité’’ Ephésiens 6 12. Lève-toi tôt le matin et dans la prière, combats contre les esprits qui manipulent l’autorité établie sur ta vie. Quant à l’autorité elle-même, prie pour elle, bénis-la. Demande à Dieu de bénir ton chef, ton mari, ton président, ton pasteur, etc. que l’ennemi veut utiliser contre toi. David a eu Saul à sa portée mais il ne lui a point fait mal 1 Samuel 24 17. Même lorsque tu auras l’occasion de faire un mauvais rapport sur l’autorité ou de la détruire, ne le fais pas. Rends le mal par le bien 1 Pierre 3 9. Adore ensuite ton Dieu en l’élevant au-dessus de toute adversité. Tu ne peux L’élever plus haut qu’Il ne l’est déjà. Humilie-toi donc devant ton Dieu, jette ta couronne, considère-toi comme esclave du Père, comme Christ l’a fait, et Dieu L’a souverainement élevé et Il lui a donné tout pouvoir Philippiens 2 5-11. En agissant ainsi, Dieu t’élèvera au-dessus de tes ennemis et t’accordera Lui-même la victoire. Une grande bénédiction t’attend à l’issue de cette adversité. Que Dieu te bénisse ! L’humanité connaît, à diverses échelles, des déni à la panique, des explications de leurs causes à la mise en place du secours aux victimes politiques, scientifiques, journalistes et, de manière amplifiée par Internet, chacun de nous, présentent un véritable arc-en-ciel de réactions à la crise. On pensera à la pandémie de la Covid-19 qui agite les réseaux sociaux et les médias ; mais aussi à la terrible invasion de locustes qui a frappé au même moment l’Afrique de l’Est et l’Inde, ou à la famine que connaît de vouloir discerner des causes spécifiques de tels drames mène à la quête de coupables » à blâmer Éclipse solaire que fait donc le gouvernement ? » Sans oublier les thèses de complots ourdis par des forces aussi obscures que puissantes – si secrètes que des milliers d’internautes savent » qu’elles existent. Néanmoins, l’aspect soudain et démesuré de maux effrayants vient heurter notre idée d’un monde bien ordonné ; et, pour les croyants, celle de la providence d’un Dieu réagir aux catastrophes naturelles ?Le livre de Joël, une clé de lectureUn petit livre de la Bible fonde son propos sur une double catastrophe naturelle celui du prophète Joël, qui voit la conjonction d’une sécheresse et d’une invasion de locustes frapper le royaume de Juda. Un événement d’une telle ampleur qu’il la présente de manière comparable à la huitième plaie d’Égypte, au temps de l’Exode]. En effet, la formulation de Jl … tel qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura plus » ressemble singulièrement à Ex … il y avait une masse de criquets telle qu’il n’y en avait jamais eu et qu’il n’y en aurait plus jamais par la suite. ».Comment le prophète réagit-il à ce double fléau ?Le signe d’une rupture d’avec DieuIl est intéressant de noter que Joël n’évoque pas seulement le problème de la famine, mais aussi le fait que la dévastation des cultures rend impossible le culte de Dieu Offrandes et libations ont disparu de la maison du Seigneur ; les prêtres, officiants du Seigneur, sont en deuil. » Jl NBSJoël lit la catastrophe comme un signe de rupture d’avec le Seigneur. En effet, la sécheresse et les invasions de locustes sont prédites par la Tora comme des effets de l’infidélité du peuple à l’alliance que Dieu a scellée avec lui Dt et 28.Joël lit la catastrophe comme un signe de rupture d’avec le SeigneurL’occasion d’un retour à DieuLa réaction du prophète consiste à enjoindre le peuple, sous la direction des prêtres, à revenir au de l’organisation formelle du deuil national, Joël appelle à un changement intérieur Ne déchirez pas vos vêtements, mais votre cœur, et revenez au Seigneur, votre Dieu ! » Jl fondement de la démarche repose sur la grâce et la bonté du Seigneur, en écho à la formidable révélation accordée à Moïse à la suite de la révolte du veau d’or Ex relatif des explicationsIl est frappant que Joël – à la différence de bien d’autres prophètes – ne dénonce pas de faute particulière de la part des Judéens il n’est question ni d’idolâtrie ni d’injustice sociale, par contexte montre d’ailleurs plutôt un culte pratiqué selon les règles de la loi. Non qu’aucun péché n’ait été commis, mais Joël est moins intéressé par le détail des causes du problème que par la nécessité d’une réconciliation avec Dieu et d’une restauration de l’alliance mise en est moins intéressé par le détail des causes du problème que par la nécessité d’une réconciliation avec Dieu et d’une restauration de l’alliance mise en périlÉchos dans d’autres passages bibliquesLa manière dont Joël appréhende les catastrophes naturelles trouve des parallèles ailleurs dans les peut penser aux épreuves de Job, pour lesquelles ce juste souffrant recevra une révélation nouvelle de Dieu, coupant court à ses exigences d’explication et condamnant en même temps la théologie de rétribution immédiate de ses Jésus, évoquant les dix-huit personnes écrasées par la chute d’une tour à Siloé, réfute toute explication de causalité et appelle ses auditeurs à revenir à Dieu Pensez-vous qu’elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas radicalement, vous disparaîtrez tous pareillement. » Lc évoquant les dix-huit personnes écrasées par la chute d’une tour à Siloé, réfute toute explication de causalitéComprendre le tableau généralLa vision biblique de l’histoire du monde est qu’à la suite de la création – originellement bonne – une rupture historique entre l’être humain et Dieu, communément appelée la Chute », a entraîné toute une série de conséquences néfastes dont nous héritons aujourd’hui. Le monde est soumis à la vanité », comme l’explique Paul aux chrétiens de Rome Rm même hors du contexte de l’Ancienne Alliance, les malheurs qui frappent le monde peuvent être compris comme les effets de la Chute. Et, à ce niveau, il est vain de toujours chercher telle faute ou telle raison particulière aux catastrophes. Non qu’on ne puisse pas repérer certains enchaînements causals spécifiques ; mais ils ne doivent pas nous obnubiler, couvrant de leur nuages la vision globale d’un monde malade et détraqué en besoin de rédemption. la Chute », a entraîné toute une série de conséquences néfastes dont nous héritons aujourd’huiPistes d’application nous tourner et tourner notre prochain vers DieuEn refusant de restreindre notre rapport aux drames de l’existence à des explications – qui peuvent nous égarer dans une vision schématique de causes et d’effets – nous pouvons simplement aller en nous-mêmes » comme le dit bellement Jésus du fils prodigue en détresse en Lc plutôt que blâmer tel ou tel supposé coupable d’un malheur, apprenons à revoir nos propres motivations, à nous tourner vers Dieu loin de nos fautes, de nos égarements, de nos vulnérabilité de l’existence et d’un monde soumis aux effets de la Chute nous envoie un memento mori souviens-toi que tu vas mourir qui nous contraint à revisiter notre rapport à l’espérance éternelle. Plutôt que nous ériger en donneurs de leçon – selon quelle science ? celle du café du commerce ? – soyons comme Joël et le Christ, hérauts de la rédemption offerte à l’humanité Soyez réconciliés avec Dieu ! » 2 Co la tempête des colères obscures et dans l’agitation des peurs, soyons des lumières pointant vers l’espérance que nous ériger en donneurs de leçon – selon quelle science ? celle du café du commerce ? – soyons comme Joël et le Christ, hérauts de la rédemption offerte à l’humanité

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