Livraisongratuite dÚs 25 ⏠d'achats. Tout sur Il était une fois la révolution Blu-ray - James Coburn - Rod Steiger, Blu-ray et toute l'actualité en Dvd et Blu-ray.
Lasolution.. - essayer 20x sans résultat un débranchement rebranchement. - essayer 20x sans résultat un reset. - dépression temporaire. - créer un topic ici au bureau des pleures 4h plus tard. - ré-essayer. - admirer le player se remettre en route au 21eme débranchement rebranchement. nad.
Ilest possible que de nombreux appareils soient affichĂ©s, si âFreebox Serverâ avec une icĂŽne de votre serveur (pour la Freebox Delta, il
SliderRĂ©volution problĂšme dâaffichage (CrĂ©er un Statut : non rĂ©solu; Ce sujet contient 1 rĂ©ponse, 1 participant et a Ă©tĂ© mis Ă jour pour la derniĂšre fois par . alinegrc, le il y a 2 annĂ©es. 2 sujets de 1 Ă 2 (sur un total de 2) Auteur. Messages . 11 juin 2020 Ă 13 h 17 min #2346089. alinegrc. Participant. InitiĂ© WordPress. 6 contributions. Bonjour, Ma configuration WP
Affichedu film Il était une fois la révolution Découvrez l'affiche du film Il était une fois la révolution réalisé par Sergio Leone avec James Coburn, Rod Steiger. Allociné 30k followers More information Il était une fois la révolution Find this Pin and more on Cinéma by Dung&Co. Film X Music Film Saint John Westerns Films Western Rod Steiger
HGMU. Les dix annĂ©es qui ont changĂ© le monde La RĂ©volution française dico dĂ©signe une pĂ©riode de dix annĂ©es 1789-1799 qui va de l'ouverture des Ă©tats gĂ©nĂ©raux au coup d'Ătat de Brumaire par le gĂ©nĂ©ral Bonaparte. Cette dĂ©cennie Ă©bouriffante a vu la France accomplir d'immenses rĂ©formes de structure, dans le prolongement des LumiĂšres du XVIIIe siĂšcle et des rĂ©volutions dĂ©mocratiques d'Angleterre et d'AmĂ©rique. Mais la RĂ©volution française est aussi associĂ©e Ă la guerre civile et Ă des guerres de conquĂȘte. C'est qu'en sâimmisçant dans les questions religieuses avec la Constitution civile du clergĂ©, en octobre 1790, les dirigeants rĂ©volutionnaires ont divisĂ© les Français, suscitĂ© la formation d'une coalition europĂ©enne contre la France, provoquĂ© la chute de la monarchie et conduit Ă seize mois de dictature et de terreur mars 1793-juillet 1794. Vincent Boqueho raconte la RĂ©volution française &xA0; 1789 Du tiers Ă©tat Ă la Nation Le 5 mai 1789, le roi Louis XVI et Necker ouvrent solennellement les Ă©tats gĂ©nĂ©raux. Louis XVI n'a plus d'argent en caisse et a besoin de l'accord des reprĂ©sentants des trois ordres clergĂ©, noblesse et tiers Ă©tat pour lever de nouveaux impĂŽts et rĂ©former ceux existants. Le 17 juin, les dĂ©putĂ©s s'autoproclament AssemblĂ©e nationale puis font serment de ne pas se sĂ©parer tant qu'ils n'auront pas donnĂ© une constitution Ă la France, selon l'exemple amĂ©ricain. Ils souhaitent ainsi mettre un terme Ă l'autoritarisme royal et Ă©tablir une monarchie parlementaire. Ă Paris, des rumeurs font craindre une intervention des troupes contre la capitale. Le 14 juillet 1789, des Ă©meutiers s'en vont prendre d'assaut la Bastille, une vieille forteresse de la guerre de Cent Ans qui symbolise l'arbitraire royal aux yeux des Parisiens. Face aux troubles qui s'Ă©tendent, le roi reste passif. Son frĂšre, le comte d'Artois, futur Charles X, prend quant Ă lui la mesure de l'Ă©vĂ©nement et quitte la France sans attendre. Il est suivi dans l'Ă©migration par d'autres nobles. Une Grande peur » s'Ă©tend dans les campagnes et pour calmer les paysans, dans la nuit historique du 4 aoĂ»t, les dĂ©putĂ©s votent l'abolition des privilĂšges, mettant ainsi fin Ă des siĂšcles de domination seigneuriale. Le 26 aoĂ»t 1789 est votĂ©e la DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen. C'est l'acte le plus remarquable de la RĂ©volution. Les dĂ©putĂ©s, inspirĂ©s par les grands philosophes français et anglais des siĂšcles prĂ©cĂ©dents Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau... votent dans l'enthousiasme cette DĂ©claration de 17 articles commençant par cette phrase mĂ©morable et impensable sous l'Ancien RĂ©gime Tous les Hommes naissent et demeurent libres et Ă©gaux en droits... ». Chacun espĂšre que le roi approuve ces premiĂšres dĂ©cisions de l'assemblĂ©e mais il ne s'y rĂ©sout pas. Alors, le 5 octobre 1789, une foule de Parisiennes en colĂšre prend le chemin de Versailles. Le lendemain, la famille royale quitte Versailles pour le palais des Tuileries, au coeur de la capitale. L'AssemblĂ©e se rappelle lĂ -dessus qu'elle doit rĂ©soudre la crise fiscale et, le 10 octobre 1789, les dĂ©putĂ©s ont l'idĂ©e de saisir les terres et les biens qui appartiennent Ă l'Ăglise catholique afin de renflouer le trĂ©sor public. 1790 Une France nouvelle Les journaux se multiplient ainsi que les clubs oĂč dĂ©battent avec passion les sans-culottes on appelle ainsi les gens des quartiers populaires, rĂ©volutionnaires intransigeants qui portent un pantalon et non une culotte de soie comme les bourgeois et les aristocrates. Le plus cĂ©lĂšbre est le club des Jacobins, dont un certain Robespierre devient prĂ©sident le 31 mars 1790. L'AssemblĂ©e constituante ne se contente pas de prĂ©parer une Constitution. Elle rĂ©forme en profondeur les institutions du pays. C'est ainsi qu'elle crĂ©e les dĂ©partements pour remĂ©dier Ă la confusion des anciennes provinces. Elle unifie les poids et mesures et crĂ©e une nouvelle unitĂ© de longueur appelĂ©e Ă un grand succĂšs mondial le mĂštre. Elle instaure l'Ă©tat civil, introduit le divorce et le mariage civil, supprime le privilĂšge d'aĂźnesse dans les hĂ©ritages... Le 12 juillet 1790, les dĂ©putĂ©s votent la Constitution civile du clergĂ© en contrepartie de la nationalisation des biens de l'Ăglise ils garantissent un revenu aux membres du clergĂ© et dĂ©cident aussi qu'ils seront dĂ©sormais Ă©lus par les citoyens et devront prĂȘter serment Ă la Nation, au roi et Ă la constitution. Ă partir de cette date, le clergĂ© va se diviser entre prĂȘtres jureurs » ceux qui acceptent de prĂȘter serment et adhĂ©rent aux idĂ©es de la RĂ©volution et prĂȘtres rĂ©fractaires » ceux qui refusent le serment et rejettent les idĂ©es rĂ©volutionnaires. 1791 Le 2 mars 1791, le dĂ©cret d'Allarde abolit les corporations au nom de la libertĂ© d'entreprendre et, dans un souci de cohĂ©rence, la loi Le Chapelier interdit le 14 juin 1791 la reconstitution de toute association professionnelle tant de patrons que de salariĂ©s cette loi entravera au XIXe siĂšcle la crĂ©ation de syndicats. Mais le 13 avril 1791, le pape condamne la Constitution civile du clergĂ© qu'il juge hĂ©rĂ©tique et schismatique. Le roi, trĂšs pieux et fidĂšle Ă la volontĂ© du pape, se met dĂšs lors en retrait de la RĂ©volution et utilise son droit de veto pour paralyser le travail lĂ©gislatif de l'assemblĂ©e. Le 21 juin 1791, il tente avec sa famille de rejoindre des troupes fidĂšles afin de rĂ©tablir son autoritĂ©. Mais il est reconnu dans une auberge, arrĂȘtĂ© Ă Varennes et ramenĂ© Ă Paris. DĂšs lors, la ferveur monarchiste des Français commence Ă s'effriter et nombreux sont ceux Ă l'accuser de trahison. Le 17 juillet 1791, sur le Champ de Mars, Ă Paris, les gardes de La Fayette fusillent des rĂ©publicains qui demandaient la dĂ©position du roi. L'AssemblĂ©e lĂ©gislative et la chute du roi Le 1er octobre 1791, la premiĂšre Constitution française entre en application. Elle inaugure une monarchie constitutionnelle Ă l'anglaise oĂč le pouvoir lĂ©gislatif rĂ©diger les lois est confiĂ© Ă une AssemblĂ©e du mĂȘme nom. Louis XVI troque son titre de roi de France pour celui, plus humble, de roi des Français. Il dispose du pouvoir exĂ©cutif et continue d'exercer son droit de veto qui lui permet de repousser ou retarder les textes de l'AssemblĂ©e. 1792 Au club des Jacobins s'ouvre un dĂ©bat sur l'opportunitĂ© d'une guerre contre les despotes » europĂ©ens. Il va dĂ©boucher sur une lutte Ă mort entre deux clans politiques - les Brissotins, plus tard appelĂ©s Girondins ainsi nommĂ©s parce que leur chef de file est le dĂ©putĂ© Brissot et plusieurs viennent du dĂ©partement de la Gironde ils veulent sauvegarder les institutions dĂ©centralisĂ©es mises en place en 1789 ; ils aspirent d'autre part Ă une guerre qui obligerait le roi Ă choisir dĂ©finitivement le camp de la les Montagnards ainsi nommĂ©s peut-ĂȘtre parce qu'Ă l'AssemblĂ©e, leurs membres siĂšgent dans les travĂ©es les plus Ă©levĂ©es ! ils sont menĂ©s par Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... Ils veulent un pouvoir fort et centralisĂ© pour consolider les acquis de la RĂ©volution et Ă aucun prix d'une guerre. Ils s'appuient sur les sans-culottes parisiens, toujours prĂȘts Ă dĂ©clencher une Ă©meute. Le 23 mars 1792, Louis XVI appelle au gouvernement les Girondins. Comme le roi mais pour des raisons opposĂ©es, ceux-ci aspirent Ă la guerre contre l'Autriche. Ils souhaitent exporter les idĂ©es rĂ©volutionnaires Ă travers l'Europe ; quant au roi, il souhaite secrĂštement la dĂ©faite des armĂ©es françaises afin de rĂ©tablir son pouvoir absolu avec l'appui des armĂ©es Ă©trangĂšres. L'hostilitĂ© envers Louis XVI grandit chez les Parisiens. Le 20 juin 1792, le peuple envahit le palais des Tuileries et oblige le roi Ă porter le bonnet phrygien et Ă boire Ă la santĂ© de la nation. Le 10 aoĂ»t 1792, la foule envahit Ă nouveau les Tuileries et en massacre ses dĂ©fenseurs. Le roi et sa famille sont alors enfermĂ©s dans la prison du Temple. C'est la fin d'une monarchie millĂ©naire ! Le 2 septembre, plus d'un millier de prisonniers soupçonnĂ©s d'ĂȘtre monarchistes sont massacrĂ©s par les sans-culottes Ă l'instigation de Marat, un journaliste intransigeant et hystĂ©rique de la cause rĂ©volutionnaire. La Convention Ă l'ombre de la guillotine Une nouvelle assemblĂ©e est Ă©lue au suffrage universel Ă l'exclusion des femmes et non plus comme prĂ©cĂ©demment au suffrage censitaire seuls avaient le droit de voter et de se faire Ă©lire les hommes assez aisĂ©s pour payer un minimum d'impĂŽt. Le 20 septembre 1792, l'assemblĂ©e de la Convention un nom empruntĂ© aux AmĂ©ricains se rĂ©unit pour la premiĂšre fois. Le lendemain, les dĂ©putĂ©s proclament l'abolition de la monarchie et le 22 septembre 1792, ils dĂ©cident sur une proposition de Georges Danton, que dĂ©sormais, les actes publics seront datĂ©s de l'An 1 de la RĂ©publique ». La France se dĂ©couvre en RĂ©publique. L'assemblĂ©e met sans tarder le roi en accusation. Son procĂšs rĂ©veille l'opposition entre deux clans politiques - les Girondins ou Brissotins ainsi nommĂ©s parce que leur chef de file est le dĂ©putĂ© Brissot et beaucoup viennent du dĂ©partement de la Gironde ils veulent maintenir les institutions dĂ©centralisĂ©es mises en place en 1789,- les Montagnards ainsi nommĂ©s parce qu'ils siĂšgent dans les travĂ©es les plus Ă©levĂ©es de l'AssemblĂ©e ! ils sont menĂ©s par Robespierre, Danton, Saint-Just, Marat... Ils veulent un pouvoir fort et centralisĂ© et des mesures radicales pour sauver les acquis de la RĂ©volution et chasser dĂ©finitivement les armĂ©es Ă©trangĂšres menaçant la France. Ils s'appuient sur les sans-culottes parisiens, toujours prĂȘts Ă dĂ©clencher une Ă©meute. Affaires Ă©trangĂšres la RĂ©volution face Ă l'Europe des rois Les souverains Ă©trangers voyaient au dĂ©part la RĂ©volution sans dĂ©plaisir, escomptant un affaiblissement de la France sur la scĂšne internationale. Mais aprĂšs les dĂ©rapages du printemps 1792, ils s'inquiĂštent pour le roi et craignent une contagion rĂ©volutionnaire. Louis XVI, son entourage et les Ă©migrĂ©s français les poussent Ă intervenir. De leur cĂŽtĂ©, les rĂ©volutionnaires se prennent Ă espĂ©rer une guerre victorieuse qui exporterait les principes de la RĂ©volution en Europe. Le 20 avril 1792, l'AssemblĂ©e lĂ©gislative et le roi Louis XVI dĂ©clarent la guerre au roi de BohĂȘme et de Hongrie », en fait le puissant archiduc d'Autriche, futur empereur d' l'Ă©tĂ©, la France est envahie par les armĂ©es prussiennes et autrichiennes. ParallĂšlement le duc de Brunswick, le chef des armĂ©es prussiennes, menace les Parisiens d'une rĂ©pression fĂ©roce s'ils attentent Ă la vie de la famille royale. Cependant, les Prussiens sont repoussĂ©s le 20 septembre 1792, Ă Valmy, en Argonne, au chant de la Marseillaise. Les armĂ©es rĂ©volutionnaires confirment ce premier succĂšs quelques semaines plus tard par leur victoire Ă Jemmapes, en Belgique une possession autrichienne. 1793 Politique intĂ©rieure la RĂ©volution se dĂ©chire Les Montagnards obtiennent en dĂ©finitive la condamnation Ă mort du roi. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotinĂ© en place publique. La Convention proclame la patrie en danger » et annonce la levĂ©e de 300 000 hommes pour renforcer les armĂ©es. Cette mesure entraĂźne une rĂ©volte paysanne dans tout l'ouest de la France. Le 11 mars 1793 dĂ©bute la guerre de VendĂ©e, la plus impitoyable guerre civile qu'ait connue la France. Le 28 mars est constituĂ© un Tribunal rĂ©volutionnaire pour juger les traĂźtres Ă la patrie et les opposants au nouveau rĂ©gime rĂ©publicain. Enfin, le 6 avril 1793, la Convention confie le gouvernement Ă un ComitĂ© de salut public dominĂ© par Maximilien de Robespierre. C'est le dĂ©but de la dictature jacobine les membres du comitĂ© viennent du club des Jacobins. Les 31 mai et 2 juin 1793, les Girondins sont arrĂȘtĂ©s puis guillotinĂ©s. Le 13 juillet, Marat est lui-mĂȘme assassinĂ© par une jeune exaltĂ©e, Charlotte Corday. En rĂ©action, le 17 septembre 1793, la Convention vote la loi des suspects qui permet d'arrĂȘter, de juger et de guillotiner Ă peu prĂšs n'importe qui. La Terreur s'accĂ©lĂšre et la guillotine tourne Ă plein rĂ©gime. Elle fera, jusqu'Ă l'exĂ©cution de Robespierre, 20 000 victimes environ. Robespierre et les conventionnels profitent de la Terreur pour mener tambour battant la dĂ©christianisation du pays. Les prĂȘtres rĂ©fractaires et les religieux sont pourchassĂ©s et guillotinĂ©s. Le 16 octobre 1793, c'est au tour de la reine Marie-Antoinette d'ĂȘtre guillotinĂ©e. Le lendemain, les VendĂ©ens sont dĂ©faits Ă Cholet. Les Montagnards paraissent triompher. Le 24 novembre 1793, ils imposent un changement de calendrier afin de montrer la rupture dĂ©finitive avec l'ordre ancien. Affaires Ă©trangĂšres l'embrasement de l'Europe Avec la mort de Louis XVI, les souverains Ă©trangers commencent Ă voir d'un autre oeil la RĂ©volution française ! L'Angleterre n'accepte pas la domination de la France sur la Belgique , oĂč passe une grande partie de son commerce avec l'Europe. DĂšs fĂ©vrier 1793, elle monte une premiĂšre coalition militaire contre la France avec l'Autriche, la Prusse, l'Espagne... Le mois suivant, en mars 1793, les Français sont battus Ă Neerwinden. La France et la RĂ©volution sont aux abois... 1794 Le 26 juin 1794, la victoire de Fleurus sauve une nouvelle fois la RĂ©volution... mais elle enlĂšve du coup toute justification Ă la dictature jacobine et Ă la Terreur. Politique intĂ©rieure la chute de Robespierre AprĂšs avoir fait guillotiner les Girondins, les Montagnards s'entretuent Ă©galement. Robespierre et le ComitĂ© de salut public dĂ©cident de faire exĂ©cuter Danton, Camille Desmoulins et leurs partisans car ils sont considĂ©rĂ©s comme trop indulgents et souhaitent la fin de la Terreur. Ăconomiquement, la France est Ă bout de souffle, son Ă©conomie est ruinĂ©e par les guerres, la Terreur et par la mise en place des assignats » une monnaie mise en place en 1791, gagĂ©e sur les biens nationaux, issus de la saisie des biens de l'Ăglise en 1790. Cette nouvelle monnaie censĂ©e renflouer les caisses de l'Ătat est un Ă©chec complet. LassĂ©s par sa dictature et par la Terreur, de nombreux dĂ©putĂ©s se liguent contre Robespierre et ses proches, comme Saint-Just. Ils sont arrĂȘtĂ©s le 27 juillet 1794 9 thermidor an II selon le calendrier rĂ©publicain et guillotinĂ©s le lendemain. Les thermidoriens et le Directoire Les vainqueurs de Robespierre, surnommĂ©s les Thermidoriens », libĂšrent les suspects et mettent fin Ă la Terreur. C'est le soulagement dans tout le pays. Mais il est de courte durĂ©e. Parmi les nouveaux dirigeants, beaucoup FouchĂ©, Carrier, Barras... ont outrepassĂ© les consignes officielles et massacrĂ© plus que de raison. Ils n'ont abattu Robespierre que pour Ă©viter d'ĂȘtre eux-mĂȘmes abattus. Ils tiennent par-dessus tout Ă empĂȘcher la restauration de la monarchie qui les priverait de leurs richesses mal acquises, voire de leur libertĂ© ou leur vie. 1795 Les royalistes, majoritaires dans le pays, se prennent Ă rĂȘver Ă la restauration d'un roi cependant que le malheureux Louis XVII le jeune fils de Louis XVI meurt au Temple le 8 juin 1795. Les Jacobins, de leur cĂŽtĂ©, ne dĂ©sespĂšrent pas de revenir au pouvoir. Les Thermidoriens » font front. Ils prĂ©parent une nouvelle Constitution avec non plus une mais deux assemblĂ©es, les Cinq Cents et les Anciens, comme en Angleterre. Les royalistes projettent un soulĂšvement mais il est rĂ©primĂ© avec Ă©nergie le 5 octobre 1795 13 VendĂ©miaire An IV par un jeune gĂ©nĂ©ral inconnu de 26 ans, ancien partisan de Robespierre. Il a nom NapolĂ©on Buonaparte. Il fera Ă nouveau parler de lui... Le danger monarchiste ayant Ă©tĂ© Ă©cartĂ©, la nouvelle Constitution entre en vigueur le 26 octobre 1795. Elle met en place un nouveau rĂ©gime, le Directoire. 1796 Le pouvoir exĂ©cutif est confiĂ© Ă un Directoire de cinq Directeurs. Le rĂ©gime poursuit activement les rĂ©formes engagĂ©es par les Thermidoriens â rĂ©daction d'un Code civil qui regroupe les lois et les coutumes dans un ensemble cohĂ©rent et clair il appartiendra au Premier Consul NapolĂ©on Bonaparte d'y mettre la derniĂšre touche,â banqueroute des deux tiers, Ă©radication des assignats et lancement d'une nouvelle monnaie, le franc, pour remĂ©dier Ă la crise monĂ©taire,â rĂ©novation de l'enseignement et crĂ©ation des grandes Ă©coles d'ingĂ©nieurs,â... En dĂ©pit de ces rĂ©formes, l'Ă©conomie tarde Ă se relever. La criminalitĂ© fait des ravages. Les bourgeois affichent avec ostentation une fortune souvent mal acquise, par le trafic de biens nationaux ou le ravitaillement Ă prix d'or des armĂ©es de la RĂ©publique. C'est la pĂ©riode des incroyables » et des merveilleuses » en tenues excentriques et trĂšs dĂ©shabillĂ©es, Ă l'exemple de Mme Tallien. Le rĂ©gime apparaĂźt comme corrompu Ă l'image d'un de ses hommes forts, Barras, considĂ©rĂ© comme un homme sans foi comme sans mĆurs » par de nombreux Français. 1797 Comme le gouvernement du Directoire Ă©prouve les plus grandes difficultĂ©s Ă faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Ătat, il encourage ses gĂ©nĂ©raux victorieux Ă rançonner les pays conquis... Affaires Ă©trangĂšres Le gĂ©nĂ©ral le plus efficace dans cette tĂąche est NapolĂ©on Bonaparte Ă la tĂȘte de son armĂ©e d'Italie. Ă la tĂȘte de ses armĂ©es, il conquiert en 1796 l'Italie du nord et l'Italie centrale, qui regorgent de richesses. Le 18 octobre 1797, il impose la paix Ă l'Autriche par le traitĂ© de Campo-Formio, mettant fin Ă la premiĂšre coalition. 1798 MalgrĂ© une politique intĂ©rieure modĂ©rĂ©e, le Directoire ne peut renoncer Ă la poursuite de la guerre. Non seulement il compte sur les tributs prĂ©levĂ©s dans les pays conquis mais il veut aussi Ă tout prix conserver les principales conquĂȘtes de la RĂ©volution la Belgique et la rive gauche du Rhin. EncouragĂ© par ses premiĂšres victoires, le Directoire exporte la RĂ©volution dans les pays conquis. Il crĂ©e des rĂ©publiques-soeurs en Italie, en Suisse... sur le modĂšle de la rĂ©publique française. Or, l'Angleterre, dirigĂ©e par l'Ă©nergique William Pitt le Jeune, ne peut tolĂ©rer Ă aucun prix que la France, sa grande rivale, demeure en Belgique. Aussi fomente-t-elle une deuxiĂšme coalition contre la France. Les frontiĂšres de la France sont une nouvelle fois menacĂ©es. Politique intĂ©rieure le rĂ©gime aux abois La RĂ©publique française aborde l'annĂ©e 1798 en position dĂ©sespĂ©rĂ©e. Le rĂ©gime est aux abois, ses ennemis de la deuxiĂšme coalition croient dĂ©jĂ triompher et les Bourbons sont persuadĂ©s de reprendre bientĂŽt le pouvoir... Pour pallier au manque de volontaires, le gouvernement instaure la conscription obligatoire par la loi Jourdan du 5 septembre 1798 elle sera abolie deux siĂšcles plus tard par le prĂ©sident Chirac. La dĂ©chĂ©ance du Directoire 1799 Les Directeurs ont votĂ© la mort de Louis XVI et veulent Ă tout prix Ă©viter une restauration monarchique qui signerait leur perte. Sur une idĂ©e de l'abbĂ© SieyĂšs, ils prĂ©parent un coup d'Ă©tat pour renverser le rĂ©gime instable du Directoire et consolider la RĂ©publique. Le complot a besoin pour cela d'un gĂ©nĂ©ral populaire et glorieux. Justement, Bonaparte a dĂ©barquĂ© Ă FrĂ©jus le 8 octobre 1799, de retour d'Ăgypte oĂč il a menĂ© une campagne militaire dĂ©sastreuse mais remplie d'exotisme et embellie par la propagande. Les conspirateurs se tournent vers lui. Par le coup d'Ătat des 9 et 10 novembre 1799 18 et 19 Brumaire an VIII selon le calendrier rĂ©volutionnaire, NapolĂ©on Bonaparte renverse le Directoire et Ă©tablit un nouveau rĂ©gime dans lequel il exerce un pouvoir dictatorial le Consulat. On peut Ă ce moment considĂ©rer que la RĂ©volution française est terminĂ©e. Malheureusement, la poursuite de la guerre pendant quinze annĂ©es de plus va entraĂźner la France et l'Europe dans des bouleversements et des tragĂ©dies dont elles se seraient volontiers passĂ©es. PubliĂ© ou mis Ă jour le 2022-07-19 151208
AprĂšs douze ans de soulĂšvements, de guerre, de carnages et de trahisons, la rĂ©volution qui a Ă©clatĂ© en 1791, Ă Saint-Domingue, a finalement abouti Ă lâabolition de lâesclavage et Ă lâindĂ©pendance dâHaĂŻti. Cette rĂ©volution fut la consĂ©quence et un prolongement de la rĂ©volution française. Ses Ă©tapes successives, marquĂ©es par de nombreux chocs et revirements, furent largement dĂ©terminĂ©es par le flux et le reflux de la rĂ©volution en France. Lâhistoire de cette rĂ©volution est faite dâhĂ©roĂŻsme et de sacrifices. Les esclaves insurgĂ©s ont fini par vaincre, tour Ă tour, les grandes puissances europĂ©ennes quâĂ©taient lâEspagne, lâAngleterre et la France. Mais câest aussi une histoire faite de lâavarice, du cynisme et de la cruautĂ© inhumaine des classes possĂ©dantes. La rĂ©volution de Saint-Domingue mĂ©rite dâĂȘtre mieux connue des travailleurs et de la jeunesse de notre Ă©poque. Câest dans le livre remarquable de James, Les Jacobins Noirs, Ă©crit en 1938, que lâon en trouve lâexplication la plus complĂšte et la plus sĂ©rieuse. Ici, nous ne pouvons quâen retracer les grandes lignes. AprĂšs lâarrivĂ©e de Christophe Colomb sur les cĂŽtes de lâĂźle, quâil appellera Hispaniola, une colonie espagnole a Ă©tĂ© fondĂ©e dans sa partie sud-est. Les colonisateurs ont apportĂ© avec eux le christianisme, les travaux forcĂ©s, les massacres, les viols et les pillages. Ils ont apportĂ© Ă©galement des maladies infectieuses. Pour soumettre les indigĂšnes rebelles, ils organisaient des famines. La consĂ©quence de cette mission civilisatrice » fut une rĂ©duction dramatique de la population indigĂšne, qui est passĂ© de 1,3 million Ă seulement 60 000 en lâespace de 15 ans. La bourgeoisie française sâengraissait de lâesclavage et de toutes les abominations nĂ©cessaires Ă sa perpĂ©tuation En 1695, le traitĂ© de Ryswick attribuait la partie occidentale de lâĂźle Ă la France, et au cours du 18e siĂšcle, la traite des esclaves sâest masssivement dĂ©veloppĂ©e. CapturĂ©s en Afrique et embarquĂ©s de force, les esclaves traversaient lâAtlantique enchaĂźnĂ©s et rangĂ©s dans les cales suffocantes des navires nĂ©griers. Ce commerce a dĂ©placĂ© des centaines de milliers dâAfricains vers lâAmĂ©rique et les Indes occidentales, oĂč ils Ă©taient livrĂ©s Ă lâinsondable cruautĂ© des possĂ©dants blancs. MarquĂ©s dâun fer chaud, les esclaves subissaient le fouet, les mutilations et toutes sortes de sĂ©vices. Leurs propriĂ©taires se vantaient des mille raffinements » des mĂ©thodes de punition et de mise Ă mort. Ils leur versaient de la cire enflammĂ©e sur la tĂȘte. Ils leur faisaient manger leurs excrĂ©ments. Les condamnĂ©s Ă mort Ă©taient brĂ»lĂ©s vifs ou mourraient attachĂ©s aux quatre poteaux », le ventre ouvert, cependant que les chiens des maĂźtres mangeaient leurs entrailles. La bourgeoisie française sâengraissait de cette exploitation brutale et de toutes les abominations nĂ©cessaires Ă sa perpĂ©tuation. Les propriĂ©taires de Saint-Domingue Ă©taient corrompus par le pouvoir de vie ou de mort quâils avaient sur cette masse grandissante dâĂȘtres humains. La fortune de la bourgeoisie maritime, bĂątie sur la traite des esclaves, Ă©tait en partie investie dans la colonie. Avec ses agents et nĂ©gociants, ainsi que des fils de nobles appauvris et divers marchands, cette classe de propriĂ©taires formait la strate supĂ©rieure de la sociĂ©tĂ© coloniale, en dessous de laquelle se trouvaient les clercs, les notaires, les avocats, les rĂ©gisseurs, les chefs de travaux et les artisans. Sâil nây avait pas un point du globe qui portĂąt autant de misĂšre quâun navire de nĂ©grier, » lit-on dans Les Jacobins Noirs, aucune partie du monde, compte tenu de sa surface, ne recelait autant de richesses que la colonie de Saint-Domingue. » Ainsi, de nombreux petits blancs » - travailleurs journaliers, vagabonds urbains et criminels - sâinstallaient Ă Saint-Domingue dans lâespoir dây faire fortune et dây jouir dâune considĂ©ration qui Ă©tait hors de leur portĂ©e en France. Pour la bourgeoisie maritime de Nantes et de Bordeaux, lâabolition de lâesclavage signifiait la ruine. Il en Ă©tait de mĂȘme pour les propriĂ©taires des esclaves sur lâĂźle. Et aux yeux des petits blancs », le maintien de lâesclavage et des distinctions raciales Ă©tait essentiel. A maintes reprises, dans lâhistoire de la colonie, ils ont montrĂ© quâils ne reculaient devant aucune atrocitĂ© pour les prĂ©server. Une infime fraction des noirs -cochers, cuisiniers, nourrices, domestiques, etc. - Ă©chappait au calvaire permanent que subissait la masse des esclaves, et pouvait mĂȘme acquĂ©rir un peu dâinstruction. Câest de cette fine couche sociale que viendront la plupart des chefs de la rĂ©volution, dont Toussaint BrĂ©da, le futur Toussaint Louverture. Commerce des esclaves en Afrique en route vers les navires nĂ©griers Le pĂšre de Toussaint est arrivĂ© sur lâĂźle dans les cales dâun navire nĂ©grier, mais il a eu la chance dâĂȘtre achetĂ© par un colon qui lui accordait certaines libertĂ©s. Le premier nĂ© de huit enfants, Toussaint eut comme parrain un esclave du nom de Pierre Baptiste, qui lui enseigna un français rudimentaire. Il devint gardien de troupeaux, puis cocher. Parmi les livres que Toussaint a pu lire, il y avait Histoire philosophique et politique des Etablissements et du Commerce des europĂ©ens dans les deux Indes, publiĂ© en 1780 par lâabbĂ© Raynal. Convaincu quâune rĂ©volte Ă©claterait dans les colonies, lâabbĂ© Ă©crivait Deux colonies de nĂšgres fugitifs existent dĂ©jĂ . Ces Ă©clairs annoncent le tonnerre. Il ne manque quâun chef courageux. OĂč est-il ? Il surgira, nâen doutons pas. Il viendra et brandira le drapeau sacrĂ© de la libertĂ©. » Lorsque la rĂ©volution française a Ă©clatĂ©, les petits blancs » y ont vu lâoccasion de porter un coup Ă lâautoritĂ© royale et de se faire reconnaĂźtre comme les maĂźtres de lâĂźle. Depuis longtemps, ils prĂŽnaient lâextermination de tous les mulĂątres - au sang mĂ©langĂ© » - dont ils voulaient sâapproprier les biens. De nombreux mulĂątres avaient Ă©tĂ© incorporĂ©s dans la milice de lâautoritĂ© royale, qui sâappuyait sur eux pour rĂ©sister Ă lâagitation rĂ©volutionnaire » des blancs. La condition avilissante de lâimmense majoritĂ© des esclaves engendrait chez nombre dâentre eux un fatalisme et une indiffĂ©rence quant Ă leur sort personnel. Cependant, des actes de rĂ©sistance nâĂ©taient pas rares. Ils pouvaient prendre la forme dâune Ă©vasion » par le suicide ou de lâempoisonnement des esclavagistes, de leurs femmes et de leurs enfants. Les esclaves qui fuyaient leur maĂźtre se cachaient dans les rĂ©gions montagneuses et les forĂȘts, oĂč se formaient des groupes de fugitifs libres appelĂ©s marrons ». Au milieu du 18e siĂšcle, lâun dâentre eux, Makandal, projeta de soulever les noirs en masse et chasser les colons. Son plan prĂ©voyait lâempoisonnement de lâeau de toutes les maisons des colons. Mais ce plan nâa jamais Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©. Trahi, Makandal a Ă©tĂ© capturĂ© et brĂ»lĂ© vif en 1758. En 1790, la rĂ©volution française est en reflux. La bourgeoisie maritime, qui prĂ©dominait dans lâAssemblĂ©e nationale, trouvait son compte dans le compromis Ă©tabli avec la monarchie, et ne souhaitait pas que la rĂ©volution aille plus loin. Elle refusa de reconnaĂźtre les droits des mulĂątres, de peur dâouvrir la voie Ă une rĂ©volte des esclaves noirs. Cependant, de mĂȘme que le conflit dâintĂ©rĂȘts entre la bourgeoisie et la monarchie, en France, avait ouvert un espace pour lâentrĂ©e en action des masses parisiennes, le conflit entre les blancs et les mulĂątres de Saint-Domingue dĂ©clencha la rĂ©volution des esclaves, qui Ă©clata dans la nuit du 22 au 23 aoĂ»t 1791. Les instigateurs de lâinsurrection se rĂ©unirent autour de leur chef Boukman dans la forĂȘt de la montagne Morne Rouge, Ă la lueur de torches et sous la pluie dâun orage tropical. AprĂšs avoir bu le sang dâun porc Ă©gorgĂ©, Boukman proclama une priĂšre Le Dieu des blancs leur inspire des crimes, mais le nĂŽtre ne nous pousse quâaux bonnes actions. Notre Dieu, bon pour nous, nous ordonne de nous venger des offenses reçues. Il dirigera nos armes et nous aidera. » En quelques heures, lâinsurrection avait dĂ©vastĂ© la moitiĂ© de la plaine du nord. Les esclaves dĂ©truisaient et tuaient inlassablement, au cri de Vengeance ! Vengeance ! ». Lâinsurrection parisienne du 10 aoĂ»t 1792 eut des consĂ©quences immenses pour les esclaves de Saint-Domingue Un mois aprĂšs le dĂ©but de lâinsurrection, Toussaint Louverture la rejoint et devient, Ă cĂŽtĂ© de Biassou et Jean-François, lâun des dirigeants du mouvement. Les esclaves en rĂ©volte dominaient les campagnes, mais commencĂšrent alors Ă marquer le pas. Devant lâenlisement de lâinsurrection, ses chefs, dont Toussaint, sâapprĂȘtaient Ă abandonner la lutte en Ă©change de la libertĂ© dâune soixantaine de chefs. Mais les propriĂ©taires ne voulaient rien savoir. Aucun compromis nâĂ©tait possible. Ainsi, pour lâarmĂ©e rĂ©volutionnaire, dont Toussaint est rapidement devenu le chef incontestĂ©, câĂ©tait dĂ©sormais la libertĂ© ou la mort ! Le gouvernement français envoya une expĂ©dition militaire, dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Sonthonax, pour rĂ©tablir lâordre sur lâĂźle. Cependant, avant quâelle nâarrive Ă Saint-Domingue, lâinsurrection parisienne du 10 aoĂ»t 1792 renversa la monarchie et chassa les reprĂ©sentants de la bourgeoisie esclavagiste. Cette nouvelle phase de la rĂ©volution française eut des consĂ©quences immenses pour les esclaves de Saint-Domingue, car les masses populaires en armes sur lesquelles reposait le pouvoir rĂ©volutionnaire Ă©taient favorables Ă lâabolition de lâesclavage. Pour la premiĂšre fois, les esclaves de Saint- Domingue avaient de puissants alliĂ©s en France !Toussaint et son armĂ©e dâesclaves se sont rangĂ©s du cĂŽtĂ© de lâEspagne pour combattre les forces armĂ©es envoyĂ©es de France. AprĂšs avoir rĂ©organisĂ© ses troupes, Toussaint a enlevĂ© une sĂ©rie de villes. Les Britanniques, profitant des difficultĂ©s de Sonthonax, prirent le contrĂŽle de toute la cĂŽte occidentale, Ă lâexception de la capitale. DĂ©bordĂ© de tous les cĂŽtĂ©s et menacĂ© de dĂ©faite, Sonthonax sollicita le soutien de Toussaint face aux Britanniques. A cette fin, il est allĂ© jusquâĂ dĂ©crĂ©ter lâabolition de lâesclavage. Mais Toussaint Ă©tait mĂ©fiant. Quelle Ă©tait lâattitude de Paris ? Sonthonax nâavait-il pas Ă©tĂ© envoyĂ© pour rĂ©tablir lâordre » pour le compte des esclavagistes ? Ce nâest que lorsque Toussaint prend connaissance du dĂ©cret du 4 fĂ©vrier 1794, abolissant lâesclavage, quâil se retourne enfin contre les Espagnols et se joint Ă Sonthonax pour combattre les Britanniques. LâautoritĂ© et le pouvoir de Toussaint Louverture, dĂ©sormais officier de lâarmĂ©e française, ne cessent de grandir. Avec 5000 hommes sous ses ordres, il tient une ligne de positions fortifiĂ©es entre le nord et lâouest de lâĂźle. Les forces britanniques et espagnoles, en face, Ă©taient supĂ©rieures en armement et en approvisionnement. Il y avait aussi les forces mulĂątres commandĂ©es par Rigaud, qui Ă©taient de mĂšche avec les Britanniques. Presque tous les soldats de Toussaint Ă©taient nĂ©s en Afrique. Ils ne parlaient pas français, ou trĂšs peu. Leurs officiers Ă©taient dâanciens esclaves, comme Dessalines, qui portait sous son uniforme de lâarmĂ©e française les traces du fouet de ses anciens maĂźtres. Leur force venait de leur enthousiasme rĂ©volutionnaire et de la crainte de la restauration de lâesclavage. Leur arme principale Ă©tait les mots dâordre de la rĂ©volution libertĂ© et Ă©galitĂ©. Cela donnait aux anciens esclaves un avantage colossal sur les troupes adverses, qui se battaient pour des intĂ©rĂȘts qui nâĂ©taient pas les leurs. Mal armĂ©s et affamĂ©s, les anciens esclaves faisaient preuve dâun courage et dâune combativitĂ© extraordinaires sous le feu de lâennemi. Quand les munitions manquaient, ils se battaient avec des pierres ou Ă main nue. La lutte pour la libertĂ© exerçait une attraction sur tous les opprimĂ©s de lâĂźle, ce qui donnait Ă lâarmĂ©e de Toussaint une base sociale de masse. Lorsquâun certain DieudonnĂ©, qui se trouvait Ă la tĂȘte de quelques milliers de marrons », sâapprĂȘta Ă passer du cĂŽtĂ© des gĂ©nĂ©raux mulĂątres Rigaud et Beauvais et de leurs alliĂ©s britanniques, Toussaint lui a adressĂ© une lettre pour lui exposer son erreur Les Espagnols ont pu mâaveugler quelques temps, mais je nâai pas Ă©tĂ© long Ă reconnaĂźtre leur rapacitĂ©. Je les ai abandonnĂ©s et les ai bien battus. [...] Sâil est possible que les Anglais aient rĂ©ussi Ă vous tromper, mon cher frĂšre, abandonnez-les. Unissez-vous aux honnĂȘtes rĂ©publicains, et chassons tous ensemble ces royalistes de notre pays. Ce sont des rapaces qui veulent nous rejeter aux fers que nous avons eu tant de mal Ă briser. » Cette lettre a Ă©tĂ© lue aux troupes de DieudonnĂ© par un Ă©missaire de Toussaint. Les noirs qui lâĂ©coutaient ont aussitĂŽt dĂ©noncĂ© la trahison de DieudonnĂ©, qui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et jetĂ© en prison. Comme lâĂ©crit James Ă propos de cet incident Preuve que malgrĂ© leur ignorance et leur incapacitĂ© Ă sây reconnaĂźtre au milieu des masses de proclamations, mensonges, promesses et traquenards qui les environnaient, ils voulaient combattre pour la libertĂ©. » Entre temps, en France, la rĂ©volution avait atteint ses limites. Les couches infĂ©rieures de la sociĂ©tĂ©, qui avaient Ă©tĂ© la force motrice de la rĂ©volution, ne pouvaient pas outrepasser les limites de lâordre bourgeois, et la rĂ©action releva sa tĂȘte. AprĂšs la chute des Jacobins, ce sont les ennemis des esclaves, et notamment la bourgeoisie maritime, qui sont revenus aux affaires. Toussaint a senti que le vent tournait. Sonthonax, conscient lui aussi du danger dâune restauration de lâesclavage, avait proposĂ© Ă Toussaint de chasser dĂ©finitivement les colons blancs de lâĂźle. Toussaint a refusĂ© cette proposition, et finit par renvoyer Sonthonax en France. Ce geste a incitĂ© le Directoire Ă soupçonner Toussaint de sâorienter vers lâindĂ©pendance, ce qui nâĂ©tait pas le cas. Toussaint craignait en fait que la France ne cherche Ă rĂ©tablir lâesclavage. Pour rassurer le Directoire, Toussaint a envoyĂ© une longue et remarquable lettre, lui assurant de sa fidĂ©litĂ©. Mais il sâagit surtout dâune fidĂ©litĂ© aux idĂ©es de la rĂ©volution et Ă lâĂ©mancipation des esclaves. La France ne reniera pas ses principes, elle ne nous enlĂšvera pas le plus grand de ses bienfaits, elle nous protĂ©gera contre nos ennemis, [...] elle ne permettra pas que son dĂ©cret du 16 pluviĂŽse, qui est un bonheur pour lâhumanitĂ©, soit rĂ©voquĂ©. Mais si, pour rĂ©tablir lâesclavage Ă Saint-Domingue, on faisait cela, alors je vous le dĂ©clare, ce serait tenter lâimpossible ; nous avons su affronter des dangers pour obtenir notre libertĂ©, et nous saurons affronter la mort pour la maintenir. » Sur place, Ă Saint-Domingue, Toussaint avait encore Ă venir Ă bout des armĂ©es de la Grande-Bretagne. Celles-ci avaient dĂ©jĂ payĂ© un lourd tribut Ă la volontĂ© rĂ©volutionnaire des anciens esclaves. A la fin de 1796, la guerre avait tuĂ© 25 000 soldats britanniques et en avait blessĂ© 30 000. Face Ă de telles pertes - sans rĂ©sultat tangible - le gouvernement de Sa MajestĂ© avait dĂ©cidĂ© de se retirer et de ne conserver que MĂŽle Saint Nicolas et lâIle de la Tortue. Mais Toussaint nâallait mĂȘme pas leur accorder cette prĂ©sence symbolique. Avec Rigaud, le gĂ©nĂ©ral mulĂątre devenu depuis peu son alliĂ©, il lança une offensive de grande envergure qui ne laissait au gĂ©nĂ©ral britannique Maitland dâautre choix que dâĂ©vacuer toute la partie occidentale de lâĂźle. En France, la bourgeoisie maritime voulait retrouver les fabuleux profits de lâĂ©poque prĂ©-rĂ©volutionnaire En juillet 1797, le Directoire dĂ©signait le gĂ©nĂ©ral HĂ©douville comme reprĂ©sentant spĂ©cial de la France Ă Saint-Domingue. Le gĂ©nĂ©ral avait pour mission de rĂ©duire le pouvoir et la capacitĂ© militaire de Toussaint en attendant de nouveaux renforts militaires. Il est arrivĂ© Ă Saint-Domingue en avril 1798, au moment oĂč Toussaint infligeait la dĂ©faite aux Britanniques. HĂ©douville conclut un accord avec Rigaud qui, une fois de plus, se retourna contre Toussaint. Face aux provocations et menaces dâHĂ©douville, Toussaint ordonna Ă Dessalines de lâattaquer. La campagne foudroyante de Dessalines a obligĂ© HĂ©douville Ă fuir Saint-Domingue en toute hĂąte, accompagnĂ© dâun millier de fonctionnaires et de soldats. Toussaint et Dessalines pouvaient alors se lancer contre Rigaud, dans le sud. AprĂšs la dĂ©faite des mulĂątres, Toussaint rĂšgne en maĂźtre sur la colonie. NapolĂ©on Bonaparte, dĂ©sormais au pouvoir, ne peut que reconnaĂźtre lâautoritĂ© de Toussaint, et le confirme commandant-en-chef de Saint-Domingue. Rigaud, qui fait naufrage pendant son retour vers la France, nây arrive quâen 1801. NapolĂ©on le reçoit et lui dit GĂ©nĂ©ral, je ne vous blĂąme que dâune chose, câest de ne pas avoir su vaincre. » De son cĂŽtĂ©, Toussaint propose lâadministration du sud au mulĂątre Clairevaux - qui la refuse - puis Ă Dessalines, qui fait fusiller 350 militaires mulĂątres. Il ne lui Ă©tait pas possible de tolĂ©rer la prĂ©sence dâĂ©lĂ©ments douteux face Ă la menace dâune nouvelle expĂ©dition française. AprĂšs les Britanniques sous Maitland, les Français sous HĂ©douville et les mulĂątres sous Rigaud, câĂ©tait dĂ©sormais au tour des Espagnols, Ă lâest de lâĂźle, de faire face Ă la puissance des anciens esclaves. Le 21 janvier 1801, le gouverneur espagnol doit ordonner lâabandon de la colonie. Saint-Domingue Ă©tait alors exsangue. Sur les 30 000 blancs qui habitaient lâĂźle en 1789, il nâen restait plus que 10 000, et sur les 40 000 mulĂątres, seulement 30 000. Les noirs, qui Ă©taient 500 000 au dĂ©but de la rĂ©volution française, nâĂ©taient plus que 350 000. Les plantations et les cultures Ă©taient largement dĂ©truites. Mais le nouveau rĂ©gime, qui reposait dĂ©sormais sur une masse de paysans indĂ©pendants, Ă©tait beaucoup mieux que lâancien. La reconstruction et la modernisation du pays pouvaient enfin commencer. Surtout, la rĂ©volution avait créé une nouvelle race dâhommes, chez qui le sentiment dâinfĂ©rioritĂ© que leur inculquaient les esclavagistes avait disparu. En 1801, Leclerc est chargĂ© de rĂ©tablir lâesclavage Ă Saint Domingue En France, cependant, la bourgeoisie maritime voulait retrouver les fabuleux profits de lâĂ©poque prĂ©-rĂ©volutionnaire. Pour leur donner satisfaction, NapolĂ©on se dĂ©cide Ă rĂ©tablir lâesclavage des noirs et la discrimination contre les mulĂątres. En dĂ©cembre 1801, une expĂ©dition de 20 000 hommes se dirige vers Saint-Domingue, sous le commandement du beau-frĂšre de NapolĂ©on, le gĂ©nĂ©ral Leclerc. Au cours de tous ces retournements et changements dâalliance, il nâa jamais Ă©tĂ© question, pour Toussaint, dâindĂ©pendance. Alors que lâexpĂ©dition sâapprochait, les blancs manifestaient partout leur enthousiasme devant la perspective dâun rĂ©tablissement de lâesclavage. Mais Toussaint ne voulait pas admettre la vĂ©ritĂ© concernant les intentions de NapolĂ©on. Il Ă©tait convaincu quâun compromis Ă©tait encore possible, et nâagissait pas. La frustration des anciens esclaves face Ă certains aspects de la politique de Toussaint a donnĂ© lieu Ă une insurrection, en septembre 1801. On reprochait Ă Toussaint dâavoir favorisĂ© les blancs pour soigner ses rapports avec la France. Toussaint a fait fusiller MoĂŻse, son fils adoptif ou neveu », qui Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ© par tous les anciens esclaves comme un hĂ©ros de leur guerre pour la libertĂ©. Au lieu dâexpliquer clairement les objectifs de lâexpĂ©dition, de purger son armĂ©e des Ă©lĂ©ments douteux et de rĂ©primer les blancs qui rĂ©clamaient le retour de lâesclavage, Toussaint avait rĂ©primĂ© ceux de son propre camp qui, comme MoĂŻse, comprenaient le danger et voulaient agir en consĂ©quence. Ceci explique la dislocation, les dĂ©fections massives et la confusion dĂ©sastreuse qui rĂ©gnaient dans son camp au moment du dĂ©barquement, ainsi que les succĂšs initiaux des troupes de Leclerc. Une fois que lâĂ©tendue du dĂ©sastre devint Ă©vidente, Toussaint se ressaisit. La rĂ©sistance commençait enfin Ă sâorganiser au point de contenir lâavance des forces françaises. Avec la saison des pluies et la fiĂšvre jaune, les pertes infligĂ©es aux Français mettaient Leclerc, lui-mĂȘme Ă©puisĂ© et malade, dans une situation particuliĂšrement prĂ©caire. Lâincroyable bravoure des anciens esclaves face Ă la mort affecta le moral des soldats français, qui se demandaient si la justice, dans cette guerre, Ă©tait vraiment de leur cĂŽtĂ©. Tout en faisant vaillamment la guerre, Toussaint considĂ©rait ce conflit avec la France comme un vĂ©ritable dĂ©sastre. Câest pourquoi il combinait la guerre Ă outrance sur le terrain et des nĂ©gociations secrĂštes avec lâennemi. Il espĂ©rait toujours un compromis, et le commandement français profita de cette faiblesse. Leclerc proposa un accord de paix, selon lequel lâarmĂ©e de Toussaint devait rĂ©intĂ©grer lâarmĂ©e française avec le maintien de ses gĂ©nĂ©raux et gradĂ©s. Cet accord Ă©tait assorti dâune garantie du non-rĂ©tablissement de lâesclavage. Toussaint lâaccepta. Mais en rĂ©alitĂ©, Leclerc avait besoin de gagner du temps. Il attendait des renforts qui, pensait-il, lui permettraient dâexterminer les troupes de Toussaint et de rĂ©tablir le rĂ©gime esclavagiste. Toussaint mourut de froid et de mauvais traitements Ă Fort-de-Joux, dans le Jura MalgrĂ© lâaccord conclu avec Toussaint, la rĂ©sistance se poursuivait. AussitĂŽt une rĂ©gion pacifiĂ©e », la rĂ©sistance surgissait dans une autre. La fiĂšvre jaune tuait les soldats français par centaines. Leclerc craignait une dĂ©fection des troupes noires placĂ©es sous ses ordres par lâaccord. Le 7 juin 1802, Toussaint fut convoquĂ© Ă un entretien avec le gĂ©nĂ©ral Brunet. Une fois sur place, il a Ă©tĂ© saisi, enchaĂźnĂ©, et jetĂ© avec sa famille dans une frĂ©gate qui le ramena en France. Il mourut de froid et de mauvais traitements Ă Fort-de-Joux, dans le Jura, en avril 1803. Mais cette arrestation nâarrangea rien pour Leclerc. Le mois suivant, Ă bout de souffle, il suppliait Paris de le remplacer et dâenvoyer des renforts. Sur les 37 000 soldats français qui sont venus par dĂ©barquements successifs, il nâen restait que 10 000, dont 8 000 Ă©taient dans les hĂŽpitaux. La maladie continue et fait des ravages affreux » Ă©crivait Leclerc, et la consternation existe parmi les troupes de lâouest et du sud. » Dans le nord, la rĂ©sistance se dĂ©veloppait. Leclerc, puis Rochambeau, menĂšrent une guerre dâextermination Leclerc avait gardĂ© secret les ordres de NapolĂ©on concernant le rĂ©tablissement de lâesclavage. Mais fin juillet 1802, quelques noirs Ă bord de la frĂ©gate La Cocarde, en provenance de Guadeloupe, se sont jetĂ©s dans la mer et ont nagĂ© jusquâau rivage pour porter la nouvelle Ă leur frĂšres de Saint-Domingue lâesclavage Ă©tait rĂ©tabli en Guadeloupe. Lâinsurrection, Ă Saint-Domingue, fut immĂ©diate et gĂ©nĂ©rale. Et pourtant, pendant un certain temps encore, les gĂ©nĂ©raux noirs et mulĂątres nâont pas rejoint les insurgĂ©s. Ils espĂ©raient que leur fidĂ©litĂ© Ă©viterait aux noirs de Saint-Domingue le sort de ceux de Guadeloupe. Ils participaient mĂȘme Ă la rĂ©pression des brigands ». Finalement, ce sont les gĂ©nĂ©raux mulĂątres PiĂ©ton et Clairveaux qui passent les premiers du cĂŽtĂ© de la rĂ©sistance. Dessalines ne tarde pas Ă suivre leur exemple. Rochambeau, qui remplace Leclerc aprĂšs sa mort, en novembre 1802, mĂšne comme lui une vĂ©ritable guerre dâextermination contre les noirs, qui par milliers sont fusillĂ©s, pendus, noyĂ©s ou brĂ»lĂ©s vifs. Les mulĂątres subissent le mĂȘme sort. Rochambeau demande lâenvoi de 35 000 hommes pour finir ce travail dâextermination, mais NapolĂ©on ne peut lui en envoyer que 10 000. Pour Ă©conomiser des munitions et pour son propre amusement, Rochambeau a fait jeter un millier de noirs dans la baie du Cap, Ă partir des frĂ©gates françaises. Pour quâils ne puissent pas nager, on attachait Ă leurs pieds les cadavres en dĂ©composition des noirs qui avaient Ă©tĂ© fusillĂ©s et pendus. Dans le sous-sol dâun couvent, Rochambeau avait amĂ©nagĂ© une scĂšne. Un jeune noir y a Ă©tĂ© attachĂ© Ă un poteau sous le regard amusĂ© de dames bourgeoises. Les chiens, qui devaient le manger vivant, ont hĂ©sitĂ©, sans doute effrayĂ©s par la musique militaire qui accompagnait le spectacle. On a donc ouvert son ventre dâun coup de sabre, et les chiens affamĂ©s lâont dĂ©vorĂ©. CâĂ©tait moins une guerre dâarmĂ©es que de populations, et la population noire, loin dâĂȘtre intimidĂ©e par les mĂ©thodes de Rochambeau, les affrontait avec un tel courage et une telle fermetĂ© quâelle effrayait ses bourreaux. Dessalines nâavait pas les scrupules de Toussaint vis-Ă -vis de la France. Son mot dâordre Ă©tait indĂ©pendance ». Dessalines rendait coup pour coup, massacrant pratiquement tous les blancs qui se trouvaient sur son chemin. Lâoffensive des noirs sous son commandement fut dâune violence irrĂ©sistible. La guerre prenait lâallure dâune guerre raciale. Cependant, sa vĂ©ritable cause nâĂ©tait pas dans la couleur de peau des combattants, mais dans la soif de profits de la bourgeoisie française. Le 16 novembre, les bataillons des noirs et des mulĂątres se sont groupĂ©s pour lâoffensive finale contre le Cap et les fortifications qui lâentouraient. La puissance de lâassaut accula Rochambeau Ă la dĂ©cision dâĂ©vacuer lâĂźle. Le jour de son dĂ©part, le 29 novembre 1803, une dĂ©claration prĂ©liminaire dâindĂ©pendance fut publiĂ©e. La dĂ©claration finale fut adoptĂ©e le 31 dĂ©cembre. Toussaint Louverture nâĂ©tait plus, mais lâarmĂ©e rĂ©volutionnaire quâil avait créée sâĂ©tait montrĂ©e, une fois de plus, capable de vaincre une grande puissance europĂ©enne. Les dirigeants de cette armĂ©e, ainsi que les innombrables inconnus qui se sont battus et qui moururent pour en finir avec lâesclavage, mĂ©ritent tous que lâon se souvienne de leur combat. Pour reprendre lâexpression de lâauteur des Jacobins Noirs, les esclaves qui ont fait la rĂ©volution de Saint-Domingue furent de vĂ©ritables hĂ©ros de lâĂ©mancipation humaine ».
Sujet Il Ă©tait une fois la rĂ©volution Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 Ă 210836 En ce moment mĂȘme sur France 3 [Lolilola] MP 15 juillet 2010 Ă 210920 Waouh, 1 AYMISYON KULTURAYL Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 Ă 211050 C'est un Western bĂ©casse Magnetorius MP 15 juillet 2010 Ă 211126 C'est pas la version remastĂ©risĂ©. Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ? Infos 0 connectĂ©s Gestion du forum ModĂ©rateurs Suumas, Love-n-peace, odoki, LikeGod, [FIREWORK] Contacter les modĂ©rateurs - RĂšgles du forum Sujets Ă ne pas manquer Aucun sujet Ă ne pas manquer
Festival de Cannes 2022 L'un a livrĂ© au cinĂ©ma des films d'anthologie, l'autre s'attelle Ă les restaurer. Dernier sauvetage en date "Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique" lestĂ© de vingt minutes inĂ©dites, et prĂ©sentĂ© Ă Cannes le 18 mai. Cette Ă©popĂ©e, tournĂ©e dans le Lower East Side Ă New York, Scorsese l'a suivie de prĂšs. Il la raconte, en cinĂ©phile. Sauver les films des outrages du temps... The Film Foundation, l'organisme créé par Martin Scorsese en 1990, a un nouveau rescapĂ© Ă son actif aprĂšs, entre autres, Les Chaussons rouges, de Michael Powell et Le GuĂ©pard de Luchino Visconti, voilĂ que le rĂ©alisateur amĂ©ricain s'est installĂ© au chevet d'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Par ce titre, Sergio Leone clĂŽturait, en 1984, sa trilogie inaugurĂ©e avec Il Ă©tait une fois dans l'Ouest 1969puis Il Ă©tait une fois la rĂ©volution 1971.Longue de 3 h 49, l'histoire de ces deux gangsters juifs est une Ă©lĂ©gie funĂšbre qui doit autant Ă Proust et La Recherche du temps perdu qu'Ă la tradition hollywoodienne. Ce fut le dernier film de Sergio Leone, qui meurt en 1989. La copie restaurĂ©e, lestĂ©e de vingt minutes de scĂšnes inĂ©dites, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e Ă Cannes Classics, une programmation créée en 2004 prĂ©sentant des films anciens et des chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinĂ©ma. A cette occasion, Martin Scorsese revient sur sa rencontre avec le cinĂ©aste italien, sur cette oeuvre magistrale, qui traite de la fin d'un monde â l'AmĂ©rique de la Prohibition â et marque la fin d'un genre, celui des grandes Ă©popĂ©es au cinĂ©ma. Quand avez-vous rencontrĂ© Sergio Leone pour la premiĂšre fois ? C'Ă©tait au Festival de Cannes en 1976, Ă l'occasion d'un dĂźner au restaurant l'Oasis, l'annĂ©e oĂč Taxi Driver Ă©tait en compĂ©tition. Il y avait lĂ Costa-Gavras, Sergio Leone, tous deux membres du jury, moi, Robert De Niro, Paul Schrader, le scĂ©nariste de Taxi Driver, Jodie Foster, Michael et Julia Phillips, les producteurs du film. Paul Schrader avait portĂ© un toast Ă Leone pour le remercier d'avoir tournĂ© avec Il Ă©tait une fois dans l'Ouest un des plus grands westerns de l'histoire du cinĂ©ma. Nous Ă©tions arrivĂ©s deux jours plus tĂŽt Ă Cannes et la dĂ©prime nous avait gagnĂ©s. Tennessee Williams, le prĂ©sident du jury, avait dĂ©clarĂ© Ă la presse qu'il n'aimait pas du tout Taxi Driver, qu'il le trouvait beaucoup trop violent. Au dĂźner, Sergio Leone et Costa-Gavras nous dirent qu'eux aimaient le film. Nous pensions que Taxi Driver pouvait quand mĂȘme dĂ©crocher un prix, peut-ĂȘtre pour son scĂ©nario, ou pour ses acteurs. Mais il a eu la Palme d'or ! Et ça, c'est grĂące Ă Sergio Leone. Comment a Ă©voluĂ© votre relation avec lui ? J'ai vĂ©cu en partie Ă Rome entre 1978 et 1981. Je le croisais rĂ©guliĂšrement. Notamment lors d'un dĂ©jeuner chez lui le 31 dĂ©cembre 1979. J'ai rencontrĂ© sa femme, sa famille, fait la connaissance du dĂ©corateur Dante Ferretti avec qui je travaillerai par la suite sur Le Temps de l'innocence, Casino, Kundun, Gangs of New York, Aviator et Hugo Cabret. Comme il savait combien j'aimais Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, il m'a offert sa copie du film. C'est cette copie que j'ai projetĂ©e en 1980 au Festival du film de New York. C'Ă©tait la premiĂšre fois que je parlais en public de l'enjeu capital que reprĂ©sente la prĂ©servation des films, et plus prĂ©cisĂ©ment de la question de la couleur, qui passe si les bobines ne sont pas conservĂ©es correctement. Quand Sergio Leone est venu Ă New York, je lui ai proposĂ© de venir dĂźner chez mes parents qui vivaient encore dans le Lower East Side, dans un immeuble sans ascenseur. Nous y sommes allĂ©s avec Elio Petri le metteur en scĂšne de La classe ouvriĂšre va au paradis, Palme d'or au Festival de Cannes en 1972. Il a particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© la cuisine sicilienne de ma mĂšre, trĂšs diffĂ©rente de la cuisine romaine Ă laquelle il Ă©tait habituĂ©. Et ma mĂšre fut sensible Ă son coup de fourchette ! A cette Ă©poque, je travaillais sur La Valse des pantins avec Robert De Niro. Le film Ă©tait produit par Arnon Milchan â qui allait devenir le producteur d'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Leone n'avait plus tournĂ© depuis dix ans, depuis Il Ă©tait une fois la rĂ©volution, et De Niro n'avait vu aucun de ses films. Comme j'avais encore la copie d'Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, il m'a demandĂ© si je pouvais le projeter pour De Niro. Ce dernier a dĂ©couvert le film au Museum of Modern Art, et il a immĂ©diatement acceptĂ© le rĂŽle du gangster juif. Quelle a Ă©tĂ© votre premiĂšre impression face Ă Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique ? Le film est sorti aux Etats-Unis dans une version massacrĂ©e de 2 h 15, quand celle de Leone, sortie en Europe, durait 3 h 49. De Niro avait organisĂ© une projection de la version originale au Museum of Modern Art pour mes parents et des amis et moi. Nous Ă©tions tous impressionnĂ©s par la qualitĂ© des images et attristĂ©s par la conjoncture des annĂ©es 1980 qui ne permettait plus de produire une oeuvre pareille. D'ailleurs, le film n'a rien rapportĂ© au box-office. Je me souviens d'avoir Ă©tĂ© frappĂ© par la prĂ©cision de la mise en scĂšne. Des dĂ©tails sur le son et le mouvement des comĂ©diens. Le son dĂ©clenche la mĂ©moire. C'est un procĂ©dĂ© trĂšs littĂ©raire, particuliĂšrement dans la sĂ©quence d'ouverture avec cette sonnerie de tĂ©lĂ©phone qui n'en finit pas. Comment aviez-vous perçu les premiers films de Sergio Leone ? J'avoue avoir Ă©tĂ© dĂ©routĂ© par Le Bon, la Brute et le Truand. Les critiques français et anglais plaçaient trĂšs haut les westerns amĂ©ricains, ceux de Howard Hawks et de John Ford en tĂȘte. Et pour un gamin du Lower East Side comme moi, sujet Ă des crises d'asthme, les horizons du western correspondaient Ă un ailleurs spĂ©cifiquement amĂ©ricain. Du coup, un western italien, signĂ© Sergio Leone... je ne savais pas quoi en penser. Quand j'ai vu Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, je n'ai rien compris non plus. Sa lenteur me dĂ©stabilisait. Il a fallu que je revoie le film deux ans plus tard Ă la tĂ©lĂ©vision pour comprendre qu'un western n'avait pas besoin de racines amĂ©ricaines. Je me suis fait Ă ses images, Ă sa musique. Leone ne s'inscrivait pas tant dans la filiation du western que dans la tradition théùtrale italienne qui est celle de l'opĂ©ra. Il avait une maniĂšre bien Ă lui de composer avec les archĂ©types du genre. Comme dans la commedia dell'arte avec Arlequin, Polichinelle, ses personnages portent des masques, et ces masques en cachent beaucoup d'autres. C'est en fait un systĂšme de poupĂ©es russes. Dans Il Ă©tait une fois dans l'Ouest, chaque personnage rĂ©vĂšle un visage diffĂ©rent au fil de l'histoire. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique a un systĂšme comparable. Le film est construit comme un rĂȘve Ă l'intĂ©rieur d'un autre rĂȘve. Il ne s'appuie plus sur les archĂ©types du cinĂ©ma criminel hollywoodien, mais sur les codes d'un mythe, celui de l'AmĂ©rique, dans les annĂ©es 1930, au moment oĂč elle passe de l'anarchie Ă l'ordre. Avant de rĂ©aliser ses westerns, Leone avait signĂ© des pĂ©plums, Les Derniers Jours de PompĂ©i, Le Colosse de Rhodes. Il me disait souvent en plaisantant que sa grande source d'inspiration Ă©tait... HomĂšre ! Son goĂ»t de la mythologie s'est transformĂ© en passion pour le mythe de l'AmĂ©rique. Pour lui, les films de John Ford Ă©taient une variante des mythes classiques. Je pense qu'il considĂ©rait que ses films Ă©taient des tranches de l'histoire amĂ©ricaine, comme les chapitres d'un manuel scolaire. Par boutade, il aimait rĂ©pĂ©ter qu'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique aurait dĂ» s'intituler Il Ă©tait une fois un certain type de film se dĂ©roule dans le quartier du Lower East Side, Ă New York, oĂč vous avez grandi. C'est l'un des derniers Ă avoir Ă©tĂ© tournĂ© lĂ -bas. Le Lower East Side Ă©tait un quartier juif et aussi italien. Les deux communautĂ©s y vivaient cĂŽte Ă cĂŽte. Mon pĂšre y a retrouvĂ© sa propre enfance. Ce n'Ă©tait pas celle d'un gangster, bien sĂ»r, mais il reconnaissait les immeubles, les allĂ©es, la vie dans la rue. La scĂšne oĂč le gamin prĂ©fĂšre manger son gĂąteau plutĂŽt que de le donner Ă la jeune fille pour coucher avec elle... Personnellement, j'avais un problĂšme avec le dernier plan, celui avec Robert De Niro allongĂ© dans une fumerie d'opium qui se met Ă sourire. Je ne comprenais pas, mais mon pĂšre, lui, avait tout saisi. Il a Ă©tĂ© trĂšs touchĂ© par le film et je n'arrivais pas Ă comprendre pourquoi. Peut-ĂȘtre saisissait-il que le personnage principal de ce film n'est pas tant Robert De Niro que la mort, omniprĂ©sente ? Absolument. Il Ă©tait dĂ©jĂ ĂągĂ© et ça l'a touchĂ©. La maniĂšre dont De Niro est maquillĂ© en vieil homme, sa dĂ©marche il est clair que la prochaine Ă©tape est la mort. Le film est une longue Ă©lĂ©gie. C'est comme si Leone avait pressenti que ce serait son dernier film. Cela explique peut-ĂȘtre son cĂŽtĂ© hiĂ©ratique. Nous avons appris la mort de Leone le premier jour du tournage des Affranchis. Je l'avais vu pour la derniĂšre fois Ă la Mostra de Venise en 1988 lors de la projection de La DerniĂšre Tentation du Christ. Il Ă©tait trĂšs amaigri ; il m'avait demandĂ© des nouvelles de mes parents. Qu'est-ce que les vingt minutes supplĂ©mentaires ajoutent Ă la version restaurĂ©e d'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique prĂ©sentĂ©e Ă Cannes, le 18 mai ? Je crois que, trĂšs souvent, il y a une diffĂ©rence entre la version originale d'un film et celle que souhaitait le metteur en scĂšne. La version originale dĂ©pend du producteur, de la censure aussi. Je suis toujours trĂšs curieux de dĂ©couvrir la vision du metteur en scĂšne. LĂ , nous avons retrouvĂ© ces vingt minutes auxquelles j'espĂšre ajouter plus tard vingt autres minutes. Quand vous aimez vraiment un metteur en scĂšne, vous voulez tout voir d'un film. Vous voulez, par exemple, visionner les vingt minutes de 2001 l'odyssĂ©e de l'espace coupĂ©es au montage, mĂȘme si c'est Stanley Kubrick lui-mĂȘme qui les a retirĂ©es. Dans le cas d'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, je sais que Leone voulait que ces vingt minutes soient rĂ©tablies. Peut-on dĂ©celer l'influence de Sergio Leone dans votre cinĂ©ma ? Je travaillais sur le montage de Shutter Island quand j'ai participĂ© Ă la restauration d'Il Ă©tait une fois dans l'Ouest. A force de revoir les mĂȘmes scĂšnes, pour vĂ©rifier l'Ă©talonnage des couleurs, je me suis surpris Ă pleurer tant j'Ă©tais Ă©mu par les visages des comĂ©diens en gros plan, par les mouvements de la camĂ©ra, la simplicitĂ© des dialogues. Les visages sont filmĂ©s comme des paysages, dans des plans trĂšs serrĂ©s. La mĂȘme chose s'est produite avec Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Je pense qu'on retrouve l'influence de Sergio Leone dans Taxi Driver. Mon film est plutĂŽt claustrophobique, mais le cadrage est "leonien". Gangs of New York est largement influencĂ© par Il Ă©tait une fois dans l'Ouest et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Le garçon qui ouvre la porte et dĂ©couvre la ville recouverte par la neige dans mon film, c'est une Ă©vocation du gamin du dĂ©but d'Il Ă©tait une fois dans l'Ouest qui s'enfuit de la ferme quand il entend des coups de feu et se fait tuer. Les mouvements de camĂ©ra circulaires autour d'un comĂ©dien, si typiques de Leone, font partie des effets que j'ai totalement intĂ©grĂ©s. Dans mon esprit, Gangs of New York aurait dĂ» durer cinq heures. Au final, nous avons fait le film que nous Ă©tions en mesure de faire, avec le budget dont nous disposions... Je crois bien que l'Ă©poque oĂč l'on pouvait faire ces grands films Ă©piques est terminĂ©e. C'est sans doute pour cela que j'ai fait Boardwalk Empire pour la tĂ©lĂ©vision. La sĂ©rie est largement inspirĂ©e d'Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Nous en sommes Ă la troisiĂšme saison et l'on parle ici dĂ©jĂ d'un film de 42 heures. Je n'ai pas tout rĂ©alisĂ©. Mais j'ai supervisĂ© l'intĂ©gralitĂ©. Samuel Blumenfeld propos recueillis Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Sommaire RĂ©initialiser ou redĂ©marrer une Freebox quelle est la diffĂ©rence ? Comment effectuer un reboot Freebox Server ? Comment faire pour redĂ©marrer un Freebox Player ? Comment rĂ©initialiser un Freebox Server ? Comment rĂ©initialiser un Freebox Player pour Mini 4K ? Comment rĂ©initialiser la tĂ©lĂ©commande Free ? Tout abonnĂ© Free a certainement rencontrĂ© Ă un moment donnĂ© un problĂšme avec son modem. RĂ©initialiser la Freebox peut parfois ĂȘtre la solution idĂ©ale pour faire face Ă des soucis liĂ©s Ă une instabilitĂ© de la connexion internet ou Ă des services de son abonnement. Un redĂ©marrage Freebox peut aussi palier des ennuis plus mineurs. Le dĂ©tail des Ă©tapes Ă suivre Ă retrouver dans cet article. Vous souhaitez changer d'opĂ©rateur ? Pour trouver une offre avantageuse, appelez le 09 87 67 37 78. Un conseiller vous orientera alors vers l'offre partenaire la plus adaptĂ©e Ă vos besoins. Annonce - Service Selectra non partenaire de Free L'essentiel RĂ©initialiser sa Freebox permet le plus souvent de restaurer les paramĂštres d'origine de la box. Cette manipulation peut rĂ©soudre des problĂšmes liĂ©s au fonctionnement de son Ă©quipement. Un redĂ©marrage Freebox est quant Ă lui en mesure de rĂ©gler des soucis rencontrĂ©s plus mineurs. On peut effectuer un reset ou un reboot Freebox du cĂŽtĂ© du Server modem Free comme du Player dĂ©codeur TV. Informations de la page mises Ă jour le 28/07/2022. RĂ©initialiser ou redĂ©marrer une Freebox quelle est la diffĂ©rence ? Lorsqu'on est confrontĂ© Ă un problĂšme technique relatif Ă son abonnement internet Free instabilitĂ© de la vitesse de connexion, perte de l'affichage TV, impossibilitĂ© de se connecter en wifi, problĂšme pour relier une imprimante ou une manette de jeu ..., Ă un code erreur Freebox ou Ă un problĂšme d'Ă©tape d'initialisation, les deux premiĂšres choses auxquelles il faut penser sont le redĂ©marrage et la rĂ©initialisation de son modem. Ces deux solutions, trĂšs rapides Ă rĂ©aliser, sont lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes l'une de l' de rĂ©initialiser une Freebox ou faire un reset Freebox est une manĆuvre un peu plus poussĂ©e qu'un simple redĂ©marrage ou reboot Freebox de sa box. En effet, lorsqu'on va rĂ©initialiser la Freebox, on va remettre Ă zĂ©ro tous les paramĂštres qui ont Ă©tĂ© changĂ©s depuis la mise en marche initiale de la box. Toutes les modifications faites sont supprimĂ©es dans l'optique de dĂ©terminer si ce sont des changements de rĂ©glages de la box qui ont involontairement créé un dysfonctionnement. Une rĂ©initialisation Freebox complĂšte peut ĂȘtre en mesure de rĂ©soudre un problĂšme technique avancĂ© qu'un simple reboot Freebox ne peut pas dĂ©tecter. Pour bĂ©nĂ©ficier d'une plus grande aide face Ă une panne technique ou un problĂšme liĂ© Ă votre box, l'assistance Free pourra se montrer utile en appelant le 3244 ou depuis votre espace client Free. Rebooter le Server d'une Freebox Mini 4K ou RĂ©volution A travers un simple redĂ©marrage de la Freebox, d'Ă©ventuels soucis mineurs peuvent ĂȘtre rĂ©solus. Le Server va Ă©galement rechercher Ă chaque redĂ©marrage de potentielles mises Ă jour et les derniĂšres versions des services qu'elle comprend. Pour une Freebox Mini 4K ou Revolution, le reboot se fait depuis l'affichage digital situĂ© en façade de boĂźtier Lorsque le boĂźtier Server est en Ă©tat de marche, appuyer sur une des 4 flĂšches pour que le menu apparaisse. Aller dans le menu SystĂšme puis dans la partie RedĂ©marrage, et valider son choix. Le boĂźtier va ensuite rebooter et sera Ă nouveau fonctionnel lorsque l'affichage de l'heure sera prĂ©sent sur son Ă©cran. On peut aussi redĂ©marrer son Server depuis l'interface Freebox OS disponible sur navigateur web et ordinateur, ou sur l'application Freebox pour mobile. Hard reboot Freebox est-ce recommandĂ© ? Un hard reboot Freebox est une opĂ©ration consistant gĂ©nĂ©ralement Ă dĂ©brancher et rebrancher plusieurs fois d'affilĂ©e son boĂźtier avec de petites variations de procĂ©dure selon le modĂšle de Freebox, dans le but de restaurer les paramĂštres d'origine. Cette opĂ©ration fut surtout employĂ©e pour d'anciennes Freebox Freebox Crystal, Freebox HD, les premiĂšres versions de la Revolution et n'est plus recommandĂ©e pour les modĂšles actuels car le risque d'endommagement matĂ©riel et logiciel est Ă©levĂ©. Il vaut mieux rĂ©initialiser sa Freebox. Rebooter le Server d'une Freebox Pop ou Delta La procĂ©dure de redĂ©marrage Freebox est lĂ©gĂšrement diffĂ©rente pour les modĂšles Freebox Pop et Delta / Delta S. On peut rĂ©aliser le reboot de la Freebox de trois maniĂšres Directement depuis le boĂźtier Server en appuyant sur une touche directionnelle pour afficher l'Ă©cran, puis en se rendant dans l'onglet RedĂ©marrer, et en validant via le bouton OK. Depuis l'interface Freebox OS lorsqu'on est identifiĂ©, il faudra cliquer sur le logo Free en bas Ă gauche du menu et sĂ©lectionner RedĂ©marrer la Freebox. Via l'application Freebox Connect se rendre dans la partie Freebox Server et choisir RedĂ©marrer le Freebox Server. Suite Ă chacune de ces mĂ©thodes, le modem s'Ă©teint et se rallume et devient opĂ©rationnel lorsqu'il affiche Ă nouveau l'heure du jour. Il faut aussi noter que lors d'un redĂ©marrage du Freebox Server, le Freebox Player n'est pas en Ă©tat de fonctionnement et vice-versa. La bonne vieille mĂ©thode consistant Ă dĂ©brancher et rebrancher les prises d'alimentation de son modem fonctionne aussi comme un redĂ©marrage complet. Et c'est la mĂȘme chose pour un appui successif sur les boutons On / Off de chaque modem. RĂ©aliser un reboot Freebox Player pour la RĂ©volution Si l'on note des soucis qui sont plutĂŽt en rapport avec les services TV de son abonnement problĂšme d'affichage TV, services de VOD indisponibles, fonctionnalitĂ© replay non fonctionnelle ..., il est plus pertinent de faire un redĂ©marrage du Freebox Player plutĂŽt que du Server. Cette fois-ci, il faut se servir de sa tĂ©lĂ©commande Freebox se situer dans le menu principal du Player Se rendre ensuite dans les menus RĂ©glages puis SystĂšme. Placer le curseur de sĂ©lection de la tĂ©lĂ©commande sur RedĂ©marrer le Freebox Player et en validant via OK. Le Player effectue un reboot et il faut quelques secondes pour qu'il soit Ă nouveau en Ă©tat opĂ©rationnel. Aucun affichage n'apparaĂźt Ă l'Ă©cran suite Ă un redĂ©marrage Freebox Player ? Un dernier recours s'offre Ă vous en dĂ©branchant puis rebranchant la prise Ă©lectrique du Freeplug alimentant le Player. Si toujours rien ne s'affiche, il faudra procĂ©der Ă une rĂ©initialisation du cĂŽtĂ© du boĂźtier Server. RĂ©aliser un reboot Freebox Player pour la Mini 4K Le Player de la Freebox Mini 4K fonctionnant sous Android TV, la dĂ©marche est un ici peu diffĂ©rente. Il faut toujours ĂȘtre muni de sa tĂ©lĂ©commande Freebox et ĂȘtre dans l'Ă©cran d'accueil du Player, puis Se rendre dans l'onglet ParamĂštres situĂ© au milieu de l'Ă©cran d'accueil. Chercher la section A propos se trouvant en toute fin de l'onglet Appareil. Se positionner sur RedĂ©marrer et valider en appuyant sur la touche OK de la tĂ©lĂ©commande Le Player va ensuite redĂ©marrer et redeviendra fonctionnel aprĂšs quelques instants. Si aucun affichage n'apparaĂźt Ă l'Ă©cran aprĂšs son reboot, il faut procĂ©der Ă un redĂ©marrage plus forcĂ© en dĂ©branchant et rebranchant sa prise d'alimentation au niveau du connecteur situĂ© cĂŽtĂ© boĂźtier ou faire une rĂ©initialisation du Player. Trois niveaux de rĂ©initialisation box Free sont disponibles pour les boĂźtiers Mini 4K, RĂ©volution, Pop et Delta le DĂ©marrage normal qui correspond Ă un simple redĂ©marrage de la box, le DĂ©marrage secours et l'option ParamĂštres d'usine. Si l'on souhaite rĂ©initialiser sa Freebox, il faut respecter la dĂ©marche suivante Faire un redĂ©marrage manuel du Freebox Server, en dĂ©branchant puis rebranchant sa prise Ă©lectrique. Lorsque le Server redĂ©marre, son Ă©cran digital affichera le logo Free pendant quelques secondes. Toucher l'Ă©cran Ă ce moment prĂ©cis pour accĂ©der aux diffĂ©rents choix de dĂ©marrages. SĂ©lectionner le type de dĂ©marrage ParamĂštre d'usine puis valider. A quoi correspond chacun de ces niveaux de rĂ©initialisation Freebox ? Le dĂ©marrage normal fait office de redĂ©marrage basique de la box, sans modification des paramĂštres. Le dĂ©marrage secours permet d'accĂ©lĂ©rer le dĂ©marrage du Server en dĂ©sactivant temporairement toutes les fonctions essentielles du boĂźtier paramĂštres wifi et WPS, routage rĂ©seau, ports DNS ... Elles sont rĂ©activĂ©es une fois le Server opĂ©rationnel. ParamĂštre d'usine est le mode Ă choisir si l'on veut rĂ©initialiser sa Freebox puisque c'est la seule option remettant Ă zĂ©ro tous les rĂ©glages du modem de maniĂšre dĂ©finitive. Dans le cas d'un dysfonctionnement des fonctions de rĂ©seau associĂ©es au Server, il convient mieux de rĂ©aliser au prĂ©alable un redĂ©marrage classique du boĂźtier via la procĂ©dure de redĂ©marrage Freebox ou via le mode DĂ©marrage normal avant de procĂ©der Ă une rĂ©initialisation des paramĂštres d'usine car cette derniĂšre va effacer tous les paramĂštres personnalisĂ©s. Le reset Freebox du boĂźtier Player de la Mini 4K permet quant Ă lui de rĂ©gler d'Ă©ventuels ennuis liĂ©s Ă la diffusion des services TV de son abonnement. Contrairement aux autres manipulations, il faut ici totalement dĂ©brancher le boĂźtier des prises d'alimentation Ă©lectrique, puis Maintenir enfoncĂ© le petit bouton en façade du Player tout en rebranchant la prise d'alimentation. La diode orange devrait clignoter en façade. Le logo Android robot va s'afficher sur le tĂ©lĂ©viseur, ainsi qu'un menu tout Ă©crit en rouge. Choisir l'option Effacer les donnĂ©es utilisateur / RĂ©initialisation usine en appuyant Ă nouveau pendant quelques secondes sur le bouton en façade. Une confirmation s'affiche "Oui, effacer toutes les donnĂ©es utilisateurs". Valider son choix. La procĂ©dure de rĂ©initialisation s'enclenche et prend quelques instants. Choisir ensuite RedĂ©marrer pour relancer le Player. Quid du reset des Player Mini 4K, Devialet et Pop ? Free ne propose pas de procĂ©dure avancĂ©e de rĂ©initialisation de ces trois boĂźtiers Player. Il est seulement possible de faire un redĂ©marrage classique ou d'opĂ©rer un reset Freebox du cĂŽtĂ© du Server. Lorsqu'un problĂšme survient au niveau de la tĂ©lĂ©commande et qu'elle n'est plus reconnue ou ne semble plus rĂ©pondre, il est bon de procĂ©der Ă une rĂ©initialisation de celle-ci. Il s'agit en rĂ©alitĂ© plus d'une rĂ©-association que d'un reset de la tĂ©lĂ©commande Free. L'opĂ©ration d'association varie selon votre modĂšle de Freebox, mais dans tous les cas, il faut veiller Ă ne pas se situer Ă plus de trois mĂštres du Player et Ă ce qu'aucun Ă©quipement radio ne puisse gĂȘner la communication infrarouge de la tĂ©lĂ©commande avec le Player. Pour la Freebox Revolution Appuyer de maniĂšre brĂšve sur le bouton noir situĂ© au dos du Player. Des consignes vont s'afficher sur l'Ă©cran du tĂ©lĂ©viseur il faut appuyer sur les touches Free et AV de maniĂšre simultanĂ©e pendant quelques secondes. L'association est enclenchĂ©e et devrait prendre au maximum une dizaine de secondes. Pour la Freebox Pop ou Freebox Delta avec Player Pop Lorsque le Player Pop est allumĂ©, appuyer rapidement sur le bouton Reset sur le cĂŽtĂ© du boĂźtier Le tĂ©lĂ©viseur va afficher le menu d'association de tĂ©lĂ©commande. Il faut maintenir les touches Maison et Retour jusqu'Ă ce que le voyant clignote en rouge. Un message "SuccĂšs de la connexion Ă distance !" devait s'afficher pour indiquer la rĂ©ussite de l'association Pour la Freebox Delta Avoir son Player Devialet allumĂ© et appuyer sur le petit bouton rond prĂ©sent Ă son dos. La procĂ©dure d'association est affichĂ©e sur le tĂ©lĂ©viseur, invitant Ă maintenir les touches Free et Mute coupure de son en mĂȘme temps pendant quelques secondes. Le voyant rouge de la tĂ©lĂ©commande va clignoter et l'association se lance un message de confirmation s'affiche lorsqu'elle sera terminĂ©e. Pour la Freebox Mini 4K Effectuer un appui simple sur le bouton en façade du Player Mini 4K pour lancer la procĂ©dure d'association. Se placer Ă moins de 30 centimĂštres de sa TV et suivre les indications affichĂ©es Ă l'Ă©cran. Lorsque cela est demandĂ©, appuyer en mĂȘme temps sur les boutons Free et Muet. Une fois ces boutons relĂąchĂ©s, la tĂ©lĂ©commande clignote lentement. Attendre quelques instants le temps que la procĂ©dure se termine. Cette association fait donc office de rĂ©initialisation de votre tĂ©lĂ©commande Freebox Mini 4K. Appuyez sur OK pour piloter Ă nouveau le Player. Si les tentatives d'association et de rĂ©initialisation de tĂ©lĂ©commande Freebox Ă©chouent, il convient de vĂ©rifier l'Ă©tat des piles insĂ©rĂ©es dans cette derniĂšre. Il se peut aussi que la tĂ©lĂ©commande soit tout simplement endommagĂ©e et hors d'usage. Il faut alors contacter Free pour commander une nouvelle tĂ©lĂ©commande. DĂ©couvrir les derniĂšres offres Freebox du moment
affiche il était une fois la révolution